La classe ouvrière française, dans toute sa pluralité et sa diversité, a répondu massivement ce 5 décembre dans la rue et par la grève aux projets du gouvernement. Très attendue, cette première journée de grève générale a été historique de par l’ampleur de la mobilisation, tant dans les manifestations que dans la grève.
Plus de 250 manifestations, à l’initiative essentiellement de la CGT, ont eu lieu en France, rassemblant plus d’1,5 million de personnes, dont 250 000 à Paris, 150 000 à Marseille, 100 000 à Toulouse, 55 000 à Bordeaux, 50 000 à Lyon. Si les grands centres urbains ont été le théâtre de manifestations inédites, la mobilisation massive des travailleurs dans tous les départements a été plus que massive. [1]
Les images des manifestations diffusés sur les réseaux sociaux et dans la presse démontrent non seulement une unité dans la pratique des différents secteurs mobilisés, ainsi qu’une grande détermination face aux enjeux.
Au-delà des manifestations massives, l’ampleur de la grève dans les entreprises et dans le secteur public est le fait principal à retenir de cette journée du 5 décembre.
Public et privé, la quasi-totalité des secteurs économiques ont participé aux mouvements de grève ce 5 décembre. Si les secteurs dit « structurants » ont pris part massivement à la grève (raffineries, cheminots, RATP, éducation, électriciens…), la grève a également été très suivie dans de nombreux secteurs par les salariés de la grande distribution et du commerce, de la justice, de la restauration, urgentistes, infirmiers et infirmières, éboueurs, pompiers, journalistes, etc…
Une partie non négligeable de ces secteurs sont d’ores et déjà en grève reconductible, au moins jusqu’au lundi 9 et mardi 10 décembre. D’autres votes importants doivent avoir lieu le 6 décembre dans les AG de travailleurs pour reconduire la grève.
Cette première journée de luttes a été un véritable succès. Mieux encore, la puissance de la grève générale a redonné confiance au monde du travail et agit désormais comme le tremplin nécessaire à la reconduction de la grève, sa transformation nécessaire en grève générale illimitée jusqu’au retrait de tout projet de casse de notre modèle de protection sociale et de notre système de retraites.
Plusieurs syndicats ont djà annoncé leur intention de poursuivre la grève ce vendredi 6 décembre, notamment dans le secteur des transports (SNCF, transport aérien, RATP), mais également dans l’éducation nationale, ou d’autres secteurs de la fonction publique.
En grève, les raffineries tournent en circuit fermé pour le moment, aucun hydrocarbure ne sort. Idem pour les dépôts pétroliers et portuaires. Par ailleurs, et selon les prévisions, 90% des TGV seront annulés, comme 30% des vols intérieurs d’Air France: En Ile-de-France, dix lignes de métro restent fermées et aucun RER A n’est à prévoir.
Lire aussi : les enjeux de la grève au soir du 5 décembre
[1] De sources syndicales : Paris 250 000 manifestants, Bayonne 10 400, Bordeaux 55 000, Pau 12 000, Quimper 10 000, Morlaix 4 000, Troyes 3000, Montpellier 30 000, Béziers 5 500, Sète 3000, Perpignan 13 000, Guéret 2500, Metz 10 000, Muret 500, Auch 4 000, Montauban 6 000, Arras 4 000, Calais 2 100, Douai 2 000, Boulogne-sur-Mer 3 500, Rouen 30 à 40 000, Le Havre 25 000, Dieppe 3 500, Creil 1 500, Compiègne entre 3 500 et 5 000, Niort 10 000, Marseille 150 000, Nice 10 000, Avignon 15 000, Brignoles 700, Draguignan 2 000, Toulon 15 000, Grenoble 30 000, Lyon 50 000, Clermont-Ferrand 17 000, Rennes 15 000, Limoges 30 000, Bourgoin 3 000, Sarlat 1 000, Le Mans 18 000, Nancy 13 000, Caen 20 000, Roanne 10 000, Périgueux 7 000, St Étienne 25 000, Quimper 10 000, Nantes 25 000, St Nazaire 10 000, Chateaubriand 600, Ancenis 750, Tours 12 000, Cherbourg 10 000, Dôle 2 500, Brive 6 000, Belfort 3 000 Montbéliard 3 500, Besançon 7 000, Arles 4 000, Vichy 2 500, Montluçon 3 000, Pointe-à-Pitre 2 000, Strasbourg 10 000, Bergerac 3 000, Angoulême 10 000, Angers 10 000, Toulouse 100 000, Dijon 8 à 9 000
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