La presse française ne s’intéresse toujours pas à ce qui se passe en dehors de la métropole. Très peu d’articles sur les grèves et les blocages évoquent ainsi les mobilisations en cours dans les départements et régions dits « d’Outre-mer ».
Fin janvier, une dépêche de l’AFP évoquait une «forte mobilisation dans l’éducation contre la réforme du bac et des retraites». « La quasi-totalité des lycées et collèges de Guadeloupe et de Martinique étaient bloqués jeudi, dans le cadre de la mobilisation contre les réformes du bac et des retraites », ajoutait la dépêche.
Depuis le 5 décembre, puis le 15 janvier, le fonctionnement des établissements scolaires, notamment dans le second degré (collège et lycée) est totalement paralysé par une mobilisation massive des enseignants qui entraine la fermeture régulière des établissements et le blocage des accès.
Selon le recteur, plus de 90 % des établissements sont ainsi touchés tandis qu’un article de France info du 9 février rappelait que « 90 à 95% des établissements scolaires dans le secondaire sont fermés depuis la mobilisation contre la réforme des retraites. »
Les enseignants, massivement mobilisés, exigent le retrait du projet sur les retraites, l’annulation des suppressions de postes, les départs du recteur et du secrétaire général de l’académie. Ils protestent également contre le manque de préparation des épreuves de la nouvelle formule du Bac.
Ajoutons également que la mobilisation en Martinique est rythmée par les plus grandes manifestations que l’île ait connu depuis ces dix dernières années. La grève des enseignants devrait par ailleurs se poursuivre durant le carnaval.
La couverture de la mobilisation contre la réforme des retraites a mis une nouvelle fois en lumière la connivence idéologique et les convergences d’intérêts entre les élites médiatiques, politiques et économiques. Pour briser le silence médiatique autour des mobilisations massives en Martinique et ailleurs, il nous appartient de faire connaitre ce qu’il se passe et de relayer les informations qui nous parviennent.