C’est une constante : plus les luttes s’amplifient, plus le patronat essaie de serrer la vis. Cela se voit dans le Commerce, à Carrefour ou Action, dans l’Energie, notamment à RTE, ou encore dans les industries chimiques.
Ce dernier secteur est particulièrement en effervescence ces derniers temps avec notamment la grande grève des raffineries Total et ExxonMobil ou la grève de près d’un mois mené à Sanofi.
Est-ce pour prévenir une nouvelle grève victorieuse que les propriétaires et actionnaires du puissant groupe japonais Toray, spécialisé dans les fibres de carbone, ont décidé de s’attaquer frontalement à la CGT en assignant en justice Timothée Esprit, responsable du syndicat CGT et par ailleurs secrétaire général de l’Union locale CGT de Mourenx et membre de la direction fédérale de la FNIC CGT ?
Dans un communiqué, la FNIC CGT s’est indigné de la convocation à la gendarmerie du responsable CGT. « Rien, aucun élément à reprocher à notre camarade, si ce n’est son infatigable volonté à défendre les salariés et son énergie toujours présente pour la solidarité et la lutte ».
Pour la FNIC CGT, « la direction de Toray veut faire régner la terreur, viser un militant exemplaire pour mieux détruire les garanties collectives dans le groupe, empêcher toute voix démocratique dans cette entreprise om les travailleurs et travailleuses viennent de voter massivement pour la CGT pour en faire l’organisation syndicale majoritaire. »
Un rassemblement a été organisé le 15 décembre, jour de la convocation du responsable CGT, pour dénoncer la terreur patronale et la criminalisation de l’activité syndicale.
