[RATP, Seclin, Korporate, Sanofi, General Electric, LCL] La France en luttes : si la réforme des retraites concentre les mobilisations, voici quelques exemples des grèves et mobilisations menées par les travailleurs, avec la CGT, ces dernières semaines en France.
Grève à la RATP le 13 janvier pour les salaires à l’appel de la CGT
La CGT-RATP a appelé à la grève dans les transports en commun à Paris et en Île-de-France ce vendredi 13 janvier.
Cette grève, qui porte les revendications salariales des traminots, fait aussi la jonction avec le début de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Selon la CGT, « la direction a confirmé son choix de baser la construction de son budget 2023 sur l’option basse des prévisions soit un taux d’inflation à +4,2 %, alors même que la Banque de France estime cette dernière à 6 % en moyenne annuelle. Rappelons que les prix de l’alimentaire ont augmenté en un an et en moyenne de 12,1 %, ceux de l’énergie de 15,1 %… Malheureusement, même avec un ralentissement de l’inflation, ces prix ne vont pas baisser en 2023 ».
Cette grève fait écho au puissant mouvement social de la fin d’année 2022 à la régie des transports parisiens pour exiger l’augmentation des salaires. La CGT-RATP revendique auprès de Jean Castex, le patron de la RATP, une augmentation statutaire mensuelle de 300 euros, « équivalente à 50 points d’indice ».
Par ailleurs, cette grève est aussi à replacer dans le contexte de préparation de la mobilisation contre la réforme des retraites. En effet, à la RATP, la fin programmée par le gouvernement des régimes spéciaux de retraites ne passe toujours pas. La paralysie, par l’usage inflexible du droit de grève, des transports en commun de la capitale, sera un moyen, parmi d’autres, de faire reculer le gouvernement et ses projets inacceptables de régression sociale.
« Licenciement pour faits de grève à Sanofi »
Dans un communiqué paru le 17 janvier, la CGT Sanofi a dénoncé le licenciement de trois travailleurs de Sanofi et militants CGT, dont deux élus CGT. Pour la CGT, la direction du groupe « a décidé de reprendre la main à l’ancienne, façon « maitre des forges ».
«En France, en 2023, chez Sanofi, société se voulant moderne et ouverte, c’est donc des méthodes d’un autre âge qui sont utilisées pour punir ceux qui osent demander plus de justice sociale», poursuit encore la CGT qui estime que la vengeance patronale contre les grévistes ne fait aucun doute.
Deux élus CGT ont été informés de leur licenciement sur le site de Sanofi au Trait, en Seine-Maritime, selon la CGT. Un troisième salarié, un militant du syndicat sur le site de Sanofi à Montpellier, a déjà été licencié.
« La CGT exige clairement la levée de toute sanction contre les salariés visés aujourd’hui par la basse vengeance de la direction. Elle exige la réintégration de notre collègue licencié à Montpellier sans perte pour lui. Elle ne peut accepter qu’en France le droit de grève soit remis en question par une multinationale qui se veut au-dessus des lois. », affirme encore la coordination CGT de Sanofi.
La multinationale a connu fin 2022 un puissant et inédit mouvement de grève touchant plus de 14 sites en France, pour exiger des hausses salariales, mais aussi l’embauche des contrats précaires.
Grève des agents de sécurité Korporate à Paris
Depuis le 1er janvier, la Cité de l’architecture et du patrimoine, à Paris, a été paralysée par la grève des agents de sécurité pendant près d’une semaine, entre le 1er janvier et le 10 janvier. Ces salariés, « rachetés » par la société Korporate, dénoncent, avec la CGT, les mauvaises conditions de travail, des intimidations et des pratiques de management.
Les salariés ont réussi de bloquer le musé pendant 5 jours avant que la direction Korporate sécurité en complaisance avec la direction de la cité parviennent à rouvrir le musée en utilisant la sous-traitance pour casser la grève, et donc en plaçant le site en situation d’insécurité.
Le mépris avec lequel les entreprises et les institutions traitent les salariés et travailleurs prend un relief particulier dès lors qu’il s’agit des agents de sécurité ; ces travailleurs exercent un métier pénible et sont une véritable variable d’ajustement pour les patrons qui croient avoir un pouvoir de vie ou de mort sur ces travailleurs. Avec la CGT, les travailleurs de la prévention sécurité ont relevé la tête et pris leurs destins en main. A Korporate ou ailleurs, le vent a tourné !
Grève chez LCL pour des hausses de salaires et de meilleures conditions de travail
Une grève très forte pour des hausses de salaires et de meilleures conditions de travail a impacté la banque LCL, filiale du Crédit agricole SA ce 17 juin. Environ 200 salariés se sont rassemblés le même jour à Paris, alors que plusieurs agences étaient fermées en France en raison d’une grève. Dans certaines régions, le taux de gréviste atteint selon les syndicats entre 30 % et 50 % du personnel.
Comme le rappelle la CGT LCL, « Continuer de refuser les augmentations de salaires est une position insoutenable, surtout vu le niveau élevé de l’inflation qui est de 9,3% en cumulé depuis le 1er janvier 2021. ». La CGT du groupe exige une augmentation de 10% des salaires.
Rappelons aussi que sur les neuf premiers mois de 2022, LCL a enregistré un bénéfice net de 676 millions d’euros, en hausse de 17,7 % sur un an.
Grève reconductible à General Electric
Les travailleurs de Grid Solutions SAS, branche du groupe américain General Electric, sont en grève reconductible depuis le 16 janvier, après la première réunion de Négociation Annuelle Obligatoire.
La CGT refuse la proposition de la direction, soit « une augmentation de 5 % des salaires ». L’intersyndicale CGT-CFDT-CFE-CGC en réclame 11 %.
Lutte contre la fermeture de l’Union Locale CGT de Seclin
Nous vous partageons cette contribution sous forme de podcast qui revient sur le rassemblement organisé vendredi dernier par l’UL CGT de Seclin et environs avec l’UD CGT du Nord pour dénoncer et empêcher le maire de la ville de Seclin d’expulser la CGT de ses locaux. Défends ton UL CGT !