A Gaza, + de 110 jours de Terreur fasciste
Alors que l’Afrique du Sud fait honneur à l’Humanité en portant, sur le plan du droit international, l’accusation de génocide contre Israël (une information largement sous-médiatisée en France), la guerre à Gaza est entrée dans son 110e jour.
Depuis la fin du mois de novembre, le relai dans la presse française de la guerre menée à Gaza par Israël a pris une nouvelle tournure : fini les lives, fini les correspondants spéciaux, place désormais au silence et aux mensongers « au fond, le conflit a fini par lasser ».
En réalité, il n’est plus possible pour les éditocrates et autres journalistes de préfecture de défendre ouvertement la stratégie israélienne de destruction massive, systématique et méthodique du peuple palestinien, à Gaza comme en Cisjordanie. Ce silence, assourdissant, n’efface pas la réalité.
Ajoutons d’ailleurs que le soutien militaire, moral, économique et politique, inconditionnel-absolu-aveugle, des Etats-Unis, mais aussi de la France et des pays membres de l’Union européenne, est indissociable du nettoyage ethnique perpétré par l’Etat israélien (et non pas simplement Tsahal) à Gaza et en Palestine. Il faut avoir le cœur bien accroché pour se rappeler les lamentables gesticulations et éléments de langage fumeux distillés par les journalistes et autres politiciens pour justifier le bombardement et l’invasion terrestre de plusieurs hôpitaux gazaouis. Ce crime de guerre, comme les autres, ne doit pas rester impuni.
L’ONU a déploré en janvier que les opérations d’aide dans le nord de la bande de Gaza deviennent de plus en plus difficiles, accusant l’armée israélienne de limiter très sévèrement l’approvisionnement en carburant, en particulier pour les hôpitaux. Andrea De Domenico, le représentant du bureau des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) pour les territoires palestiniens estime que la situation « est en train d’atteindre un niveau d’inhumanité qui dépasse l’entendement ».
Nous rappelons ici quelques chiffres ;
Depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza :
- Plus de 100.000 palestiniens ont été assassinés, blessés ou sont portés disparus.
- 497 ont été tués, dont 12.345 enfants, 113 journalistes, 295 personnels de santé.
- 079 ont été blessés. Chacun connait désormais les conditions de soins à Gaza, où les hopitaux sont bombardés et attaqués par « l’armée la plus morale du monde » et où, du fait du blocus israélien sur l’énergie, des enfants sont amputés, à vif et sans anesthésie.
- 995.000 personnes, soit 85 % de la population gazaouie, ont été déplacées de force au centre du territoire. Prise au piège, elle est quotidiennement la cible de bombardements.
- 000 habitations ont été détruites ou endommagées, ainsi que 239 mosquées, 3 églises, 183 établissements de santé, 169 sièges de presse, 320 écoles, 198 sites historiques.
- 470 personnes ont été victimes de disparition forcée ou ont été arrêtée par l’armée israélienne.
« Nous allons continuer la guerre jusqu’à la fin, jusqu’à la victoire complète, jusqu’à ce que la totalité de nos objectifs soient atteints : éliminer le Hamas, obtenir le retour de tous les otages, et faire en sorte que Gaza ne puisse absolument jamais représenter une menace pour Israël », a par ailleurs répété le premier ministre suprématiste et fasciste israélien, Benyamin Nétanyahou, samedi 13 janvier.
Le siège criminel et terroriste de Gaza est un crime contre l’Humanité. Pilonnée par Tsahal, privée par l’Occupant israélien, d’eau, d’électricité, de carburant, de médicaments, de nourriture, la bande de Gaza, « est devenue un cimetière pour des milliers d’enfants. », selon l’UNICEF. La campagne de bombardement aérien israélien est désormais entrée dans l’Histoire, les forces aériennes israéliennes ont largué 29 000 bombes sur Gaza pendant les six premières semaines de la guerre. C’est autant que ce que les Etats-Unis avaient déversé durant l’invasion de l’Irak, en 2003.
Nous n’oublierons jamais les propos d’apologie de crimes de guerre et de terrorisme d’Etat répétées ad nauseam sur tous les plateaux télévisés. La nouvelle stratégie politico-médiatique de silencier les événements à Gaza pour invisibiliser le génocide et la souffrance sans limite de tout un peuple, ne change pas la réalité : la guerre continue à Gaza. Plus que jamais, poursuivons nos efforts de solidarité avec le peuple de Palestine. Rappelons que près de 4 000 soldats franco-israéliens combattent contre le peuple palestinien et se rendent complices et auteurs d’un génocide.
A ce dernier sujet, la participation de la France à la machine de guerre israélienne contre les civils de Gaza n’est pas tolérable. A minima, le gouvernement français devrait engager des sanctions contre Israël, appeler à un cessez-le-feu immédiat, à la fin de la Colonisation et de l’Occupation israélienne, dénoncer, surveiller et appeler au retour immédiat de ces Français, ainsi qu’engager des enquêtes pour connaitre les éventuelles implications dans d’éventuels crimes de guerre ou crimes contre l’Humanité.