Contre le patronat et le gouvernement des riches, la seule censure c’est une grève générale

Contre le patronat et le gouvernement des riches, la seule censure c’est une grève générale

Le budget 2025, monstruosité austéritaire, a été imposé par 49.3 par le Premier ministre, François Bayrou. Quelques réflexions :

1. L’insupportable tango à trois au Parlement, avec une alliance de fait entre la minorité macroniste, le PS et l’extrême-droite, a accouché d’un budget encore plus brutal que le projet présenté par le précédent Premier ministre, Michel Barnier, en décembre 2024 et censuré par les députés.

2. Le gouvernement le plus faible de la 5e république impose à notre peuple « des larmes, de la sueur et du sang » pour garantir le maintien des profits (à hauteur de centaines de milliard) des groupes capitalistes qui dirigent réellement la France.

3. Unité CGT avait évoqué et dénoncé, à raison, dès juin et juillet 2024 les dangers politiciens et les illusions gouvernementales portés par le cartel des gauches dit « Nouveau Front Populaire » pour les travailleurs et les travailleuses.

4. La vérité, c’est que « nous ne pouvons compter que sur nos propres forces ». Ces forces existent, il s’agit de nos organisations CGT et surtout, de la classe ouvrière et des travailleurs et travailleuses organisés comme non-organisés. C’est à nous que revient la tâche d’élever et amplifier la combativité ouvrière, contre tous ses ennemis et faux amis.

5. C’est cette voie, et cette voie seulement, qui permettra de faire reculer, par l’éclosion et l’amplification des luttes et la généralisation des grèves partout sur le territoire et dans toutes les branches sectorielles du pays, le vote massif pour l’extrême-droite et casser une fois pour toutes le chantage permanent et le faux dilemme « moindre mal » contre « pire » qui permet, tous les 5 ans ou moins, aux mêmes parasites de se faire élire.

6. La non-censure du gouvernement prouve que nul avenir ne pourra être trouvé au sein du Parlement. C’est par la lutte et la grève que nous pouvons inverser le rapport de force et faire éclater l’appareil d’Etat qui protège les véritables coupables et responsables : le grand patronat et ses VRP gouvernementaux et parlementaires.

7. Nous avons besoin de radicalité et d’organisation. Nous avons besoin de frapper les patrons au portefeuille ; ils ne connaissent que ce langage. Nous savons que la généralisation des grèves et leur convergence en une grève générale, c’est à dire l’entrée consciente et déterminée de centaines de milliers, de millions de travailleurs et travailleuses, dans tous les secteurs et branches professionnelles, est la seule manière de gagner.

8. Nos objectifs immédiats sont clairs : imposer l’augmentation des salaires, l’interdiction des licenciements et la nationalisation sous contrôle ouvrier des grands groupes industriels avec expropriation (donneur d’ordre comme sous-traitants) pour répondre aux besoins sociaux immenses de la population (logement, transport, énergie, emploi…). Il est temps de fermer la Bourse, enfermer les spéculateurs, confisquer les dividendes, arracher l’économie des griffes du marché capitaliste

9. Voilà pour le cap, les moyens et les objectifs. Il « reste » maintenant le plus compliqué : mettre en œuvre ses moyens et ses objectifs. Cela passe par au moins 3 éléments :

a – remettre en cause la stratégie de l’intersyndicale, des manifestations sans grèves et isolées dans le temps et l’espace. Impulser un syndicalisme CGT unitaire passe par une autonomie de réflexion et d’action dans l’objectif d’unir, avant de réunir les sigles, la classe ouvrière là où elle travaille et vit.

b – remettre en cause l’appel au vote par la CGT à l’été dernier qui non seulement accélère la confusion mais aussi la résignation en imposant aux seuls créateurs de richesse une « délégation de pouvoir » à des professionnels de la politique décrédibilisés et hors sol.

c – une stratégie offensive avec un plan de syndicalisation ambitieux et un plan bataille structuré qui donne envie et espoir aux travailleurs et travailleuses et qui s’articule sur l’arrêt de travail, partout, « tous ensemble et en même temps ».

10. Soyons-en convaincu : la véritable censure, celle qui peut faire tomber les gouvernements comme les présidents, c’est la grève générale ! Pour le Pain, la Paix, les Libertés, soyons à la hauteur des enjeux de la période !