Une nouvelle grève générale paralyse la Grèce
« Nos vies ou leurs profits » : à l’appel du syndicat de classe grec PAME, une nouvelle grève générale de 24h, la deuxième en Grèce depuis le début de l’année, a paralysé le pays le 9 avril, pour revendiquer, entre autres, une augmentation des salaires et l’amélioration substantielle des conditions de vie et de travail.
La mobilisation a notamment perturbé les transports aériens, maritimes (notamment dans les industries portuaires mais aussi dans le transport de passagers et de marchandises) et ferroviaires ainsi que les moyens de transport urbains (métro, bus, trolleys, tramways). Écoles, tribunaux, banques et services publics ont également été très fortement impactés par la grève
Ecrasé par plus de dix ans d’austérité brutale et imposée de force par l’UE et les différents gouvernements de droite et de gauche, le peuple grec continue de souffrir. Très bas salaires, forte inflation, dégradation des services publics élémentaires… et un effort massif de réarmement tous azimuts décidé par les autorités il y a quelques semaines. Plus de 25 milliards d’euros seront ainsi injectés dans cet effort militariste sur les douze prochaines années.
Il y a donc de quoi être en colère… Cette grève générale fait d’ailleurs suite à celle du 28 février au cours de laquelle des millions de Grecs étaient entrés en grève, avec des centaines de milliers de manifestants à travers le pays –l’une des plus grandes mobilisations des dernières décennies- pour exiger vérité et justice pour les victimes de la collision ferroviaire, qualifiée de crime, de 2023 et protester contre la vie chère.
Comme l’explique le PAME, ces luttes et grèves démontrent l’ampleur de la colère qui doit continuer de s’organiser, notamment sur les lieux de travail.
« Nous renforçons notre organisation syndicale.Sur chaque lieu de travail, dans chaque usine, nous créons de nouveaux syndicats et comités de santé et de sécurité.Nous renforçons nos revendications pour l’ensemble de nos vies, pour des augmentations de salaires et des conventions collectives, pour la protection de nos vies et pour la fourniture publique et gratuite de tous les services nécessaires en matière de santé et d’éducation.Nous renforçons notre solidarité avec ceux qui luttent.
Pour les syndicalistes de classe et de masse du PAME, tout se tient : « Nous renforçons l’action commune avec les travailleurs indépendants, les agriculteurs, les élèves et les étudiants contre nos ennemis communs : l’État bourgeois et ses gouvernements, les groupes patronaux, les faucons impérialistes de l’OTAN et de l’UE. Nous renforçons notre solidarité avec tous les peuples qui souffrent sur les fronts des guerres impérialistes. Nous renforçons nos revendications contre les plans de dépenses de guerre des gouvernements et de l’UE. Nous renforçons la lutte pour un avenir meilleur, afin que nous et nos enfants puissions vivre dans le respect des droits et de la dignité. »
