Guerre à la Guerre !

Une étude sur les dépenses militaires mondiales en 2024 publié le 28 avril par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) fait état de la plus forte augmentation depuis la fin de la guerre froide. La somme totale représente 2.700 milliards de dollars.

Ce chiffre illustre la tendance générale au réarmement – au détriment des besoins et droits des travailleurs et des peuples – en cours avant même le retour de Donald Trump à la présidence américaine. Depuis le début de l’année 2025, de multiples et nouveaux dispositifs, à l’instar du projet ReArm Europe, sont engagés ou vont être engagés, à différents niveaux, nationaux comme transnationaux.

L’année dernière, selon le rapport du Sipri, plus de 100 pays ont accru leur budget de défense et globalement, les dépenses ont bondi de 9,4 % – 10e année consécutive à avoir enregistré une hausse – par rapport à 2023.

En Europe, dépenses militaires atteignent les 544  milliards de dollars tandis que la Russie a consacré 149 milliards de dollars à son armée en 2024. La France a dépensé 64,7 milliards d’euros en dépenses militaires cette année là.

Les Etats-Unis, premier pays mondial en termes de dépenses militaires, ont augmenté leur budget de 5,7 % en 2024, atteignant 997 milliards de dollars, soit 37 % des dépenses mondiales et 66 % de celles des pays membres de l’Otan. La Chine a augmenté son budget militaire de 7 %, atteignant 314 milliards de dollars.

Enfin, le régime de Tel Aviv, qui poursuit sa guerre génocidaire contre le peuple de Palestine, a explosés ses dépenses militaires de 65% pour atteindre 46,5 milliards de dollars. Ce chiffre ne prend pas en compte les multiples et « généreuses » dotations financières américaines (sans oublier les facilités logistiques et technologiques) à destination d’Israël. Les dépenses militaires de l’Iran, confronté à de multiples sanctions occidentales, ont à l’inverse diminué de 10 % et représentent 7,9 milliards de dollars en 2024.  

Les dépenses d’armement en temps de « paix » et la guerre sont des perspectives juteuses pour les capitalistes tandis que les privations sont imposées à notre Peuple que d’aucuns voudraient faire marcher au pas de l’oie.

Soulignons d’ailleurs que ce réarmement, militaire et moral, a pour objectif, en France comme ailleurs, de briser, par le bourrage de crâne, les punitions, les restrictions des droits, la combativité ouvrière et la défense des intérêts des travailleurs et travailleuses. Ni guerre, ni austérité : soyons à la hauteur des enjeux pour saboter la marche à la guerre générale !


Saboter la marche à la guerre totale, une urgence vitale !

Plusieurs dirigeants européens, notamment français, allemands, polonais et britanniques, se sont rendus à Kiev le week-end des 10 et 11 mai pour afficher leur soutien «sans faille» à l’Ukraine et exiger un «cessez-le-feu complet et inconditionnel de 30 jours» à la Russie, sous peine de nouvelles sanctions occidentales.

En cas de cessez-le-feu, les pays volontaires, emmenés par la France et le Royaume-Uni, sont prêts à envoyer des forces sur le terrain pour garantir la sécurité de l’Ukraine et éviter de nouvelles offensives russes. Cette «coalition des volontaires» de pays occidentaux, essentiellement européens sont prêts à apporter des «garanties de sécurité» à l’Ukraine.

Comprendre : “garantir” par la présence militaire le paiement du prix de la guerre par les Ukrainiens, mettre la main sur les richesses minières du pays, maintenir une présence militaire de longue durée, installer des bases militaires, intégrer définitivement l’Ukraine à l’appareil militaire et politique ouest-européen.

L’intervention directe, après des années de soutien financier, militaire, logistique, technique et technologique, de certaines armées d’Etats membres de l’UE (ou associés comme le Royaume-Uni) est donc à l’ordre du jour. Bien entendu, cette perspective doit être combattue, au même titre que le réarmement ou l’effort de guerre général qui s’est enclenché, ou encore le pillage en cours et à venir des richesses ukrainiennes par les grandes puissances impérialistes, notamment occidentales.