#GuerreSociale Retrouvez ci-dessous nos brèves et articles publiés dans nos éditions « l’Unité au Quotidien entre le 25 avril et le 16 mai 2025 :
Grèves et rassemblement dans l’habillement, à Lidl, à la SNCF, à ArcelorMittal, dans la fonction publique ; luttes contre la loi Plein Emploi, annonces de plans antisociaux à Jennyfer et STMicroelectronics, mobilisation contre les licenciements de salariés de Starbucks dans les Bouches-du-Rhône, TotalEnergies devant le tribunal correctionnel pour « homicide involontaire »
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🔴 La CGT se mobilise contre la loi « Plein emploi ». Une mobilisation est organisée le jeudi 15 mai par le Comité national CGT des Travailleurs privés d’emploi et précaires pour dénoncer, aux côtés des travailleurs des missions locales, la loi “plein emploi”, véritable dispositif d’organisation de travail obligatoire.
Comme l’explique le CNTPEP CGT qui refuse la régression sociale, “cette loi ne crée pas d’emplois dignes. Elle impose des contraintes absurdes aux privé.e.s, d’emploi, renforce la pression et facilite la précarisation de tous les travailleurs et travailleuses.”
“Alors que le gouvernement vante le « plein emploi » avec la loi qui porte le même nom, jamais le nombre de privées d’emploi n’a été aussi élevé. […] Au total, plus de 7,3 millions de travailleur et travailleuse sont concernées par la privation d’emploi, et encore plus par la précarité structurelle.”, soit in fine quelques 11 millions de personnes, détaille encore la CGT.
Selon le Comité national CGT des chômeurs et précaires, “ce chômage structurel n’est pas une fatalité. Il est produit et entretenu. Il sert à imposer la peur du déclassement, à faire accepter la baisse des salaires, à rendre les travailleurs toujours plus flexibles, isolés et silencieux face à l’arbitraire patronal.”
Cette idée que le chômage ne tombe pas du ciel mais est organisé par le patronat avec la complicité active de l’Etat est fondamentale. Nous en avons d’ailleurs une illustration éclatante depuis des mois avec la nouvelle vague de désindustrialisation qui saigne à blanc plusieurs industries structurantes comme la métallurgie ou les industries chimiques.
“La « Loi Plein Emploi » ne crée pas d’emplois : elle organise le contrôle et la mise au pas. Avec la réforme France Travail, le gouvernement renforce l’arsenal répressif contre les travailleurs et travailleuses privé.es d’emploi : contrôle accru des recherches d’emploi, généralisation du « contrat d’engagement », sanctions et radiations facilitées, obligations multipliées, sans contrepartie ni perspective réelle.”, peut-on lire dans la déclaration qui rappelle également les revendications fondamentales de la CGT :
Le droit au travail et du travail avec des droits !
L’abrogation de la loi plein emploi !
Le renforcement des services publics et des droits sociaux !
Des conditions de travail dignes et stables pour toutes et tous !”
Comme nous l’écrivions en début d’année : “Obnubilé par la réduction des coûts de production, le patronat a obtenu du gouvernement que les allocataires puissent se voir imposer du bénévolat. Alors que le gouvernement s’est toujours montré rassurant, affirmant que ce ne sera jamais du travail gratuit, obligatoire ; il suffit d’écouter les appels de pieds de certains patrons pour se convaincre du contraire.
C’est notamment de le cas pour Stellantis qui veut faire appel à des bénévoles pour travailler dans son usine à Hordain. Pour Cédric Brun, secrétaire de l’UD CGT 59 en charge des questions industrielles, « l’idée est de toujours faire travailler plus gratuitement les salariés, notamment ceux qui n’ont pas la possibilité de refuser les tâches les plus ingrates et difficiles ».
La conditionnalité des allocations contre 15h d’activité dont du « bénévolat » appelle à une réaction d’ampleur de notre classe sous peine de voir les rémunérations et conditions de travail sévèrement attaquées. »
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🔴 Appel à la grève illimitée à Lidl. La grève reprend à Lidl, géant allemand du commerce et de la distribution. Après une première grève, historique et très suivie, de quatre jours en février, une intersyndicale (CGT, CFDT, CFTC, FO) a appelé les salariés à faire grève « tous les jeudis, vendredis, samedis et dimanches » à compter du jeudi 15 mai.
Cette grève illimitée, et « perlée » est un moyen de perturber drastiquement le fonctionnement du groupe et illustre à merveille la réalité pourtant niée par le patronat, ses politiciens et journalistes de préfecture : sans travailleurs, aucune richesse ne serait créée, produite, transformée, échangée, vendue.
Les travailleurs revendiquent, avec l’intersyndicale et la CGT, des « conditions de travail décentes » et dénoncent aussi une « augmentation exponentielle de la charge de travail » qui « ruine [leur] santé » et « contre l’obligation du travail le dimanche et les jours fériés ». Ces organisations syndicales dénoncent aussi « une baisse massive des effectifs ». Lidl compte quelque 46 000 salariés dans 1 600 magasins en France.
Les profits monstrueux du géant Lidl sont le fruit du travail des salariés qui ont raison de se battre, par la grève, pour obtenir satisfaction ! Le groupe Lidl, comme les autres groupes capitalistes, du Commerce comme des autres secteurs, profitent et organisent, avec la complicité de l’Etat, la précarité structurelle et la surexploitation.
Contre ces voyous, qui agissent en bande organisée, la seule perspective d’émancipation et de victoire passe par l’organisation des colères et des volontés avec la CGT.
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🔴 ArcelorMittal en grève et en lutte ! Plusieurs centaines de salariés d’Arcelor Mittal, venus de toute la France, ont manifesté le 13 mai, avec la CGT, devant le siège de l’entreprise en Seine-Saint-Denis contre la liquidation de l’industrie et la casse sociale.
Vent debout contre le projet de licenciements de 636 salariés annoncés à Dunkerque et les milliers d’emplois menacés dans le pays,les salariés exigent, avec la CGT, la nationalisation du groupe et l’interdiction des licenciements.
Rappelons que le groupe industriel a bénéficié de plus de300 millions d’euros d’aides publiques qui permettent de « payer » le plan de licenciements et au groupe d’étendre ses parts de marché au seul bénéfice de ses actionnaires, déjà doublement engraissés par la sueur des ouvriers de la métallurgie et l’argent public.
Rappelons aussi que depuis la fusion d’Arcelor et Mittal en2008, le groupe qui comptait 28 000 salariés en France a divisé ses effectifs par deux dans l’hexagone et multiplié les fermetures de sites.
Comme nous l’écrivions il y a quelques semaines : « la lutte « tous ensemble et en même temps » des travailleurs est une urgence ! La réquisition des entreprises et la nationalisation, avec expropriation totale,et sous contrôle des travailleurs, est une revendication clé et unitaire, et porte un objectif très concret. Portons ensemble, face au patronat, des luttes offensives qui refusent les fermetures d’usines et les licenciements. Des solutions très immédiates se posent d’emblée : pour financer le maintien de l’emploi et de l’activité, ce sont les caisses des patrons et actionnaires de Valéo, Exxon, Renault, Yara, Stellantis, Michelin, Solvay, Arkema, Total… qu’il faut (largement) ponctionner. »
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🔴 Grève dans la Fonction publique. Une intersyndicale de la fonction publique, qui rassemble cinq des huit syndicats représentatifs, dont la première force, la CGT, a lancé un appel à la grève pour le mardi 13 mai. Des manifestations seront organisées sur l’ensemble du territoire, notamment dans les grandes villes, avec des cortèges régionaux. Côté mobilisation, les crèches, transports scolaires et les services de restaurations scolaires pourraient être touchés par endroits.
Comme le rappelle la CGT Educ’action dans un tract, « dans la Fonction publique, les personnels sont touchés par le passage à 90% de l’indemnisation congé maladie ordinaire (pour les 3ers mois). Mesure perfide que de faire payer les malades… Quant à la question des retraites, les pseudo-concertations ont très vite montré à quel point les dés étaient pipés depuis le début. L’objectif du Medef et du gouvernement est, avant tout, de nous faire travailler plus longtemps. »
Alors que le gouvernement a annoncé un nouveau projet de budget austéritaire et brutal et face aux 40 milliards d’euros de coupes budgétaires pour 2026, l’intersyndicale espère rééditer la mobilisation du 5 décembre qui avait contraint le précédent gouvernement à reculer sur les trois jours de carence, après des semaines de provocations ultra-libérales.
« Ensemble, exigeons l’abrogation de la réforme des retraites Borne-Macron et un retour à la retraite à 60 ans, l’abrogation de tout jour de carence et le retour d’une indemnisation complète des arrêts maladie dans le privé comme dans le public. », rappelle encore la CGT.
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🔴 Grève à la SNCF : les travailleurs du rail ont engagé la bataille les 5 et 6 mai dernier. SNCF Voyageurs avait promis, contre l’évidence, une semaine “aussi normale que possible”. Las, le trafic SNCF, en particulier en Ile-de-France, a été fortement impacté par la grève des conducteurs et contrôleurs, à l’appel de la CGT.
En Ile-de-France, le trafic a ainsi très «fortement perturbé» (un train sur deux) sur les RER B et C ainsi que sur le RER E et pour trois Transiliens (N,U et V).
Les lignes TER ont également été perturbés en Bourgogne-Franche-Comté, en Centre-Val de Loire, dans les Hauts-de-France, en n Normandie, en Nouvelle-Aquitaine, en Occitanie ou encore en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Dans la région Hauts-de-France en particulier, la circulation des TER dans le Nord et le Pas de Calais a été très impacté, avec seulement un train sur trois maintenus.
📌 La fédération CGT Cheminot avait appelé les contrôleurs comme les conducteurs « à agir conjointement par la grève dès le 5 mai » et exige, pour les contrôleurs, une« revalorisation » de la « prime de travail » ainsi que la revue des « paramètres » des logiciels d’organisation du travail qui provoquent « d’importants désagréments dans le quotidien » des agents.
Cet appel, qui convergeait avec des appels à la grève chez les contrôleurs pour les 9, 10 et 11 mai (en plein pont du 8 mai), effraye le gouvernement et le patronat par son potentiel et sa (très souhaitable) extension à d’autres secteurs sur des sujets différents mais convergents.
Pour les conducteurs, la CGT revendique la « réouverture des négociations sur la refonte de la prime traction »,un « élément de rémunération important chez les conducteurs. ». En Ile-de-France, les syndicats CGT souhaitent également que cette prime ne soit plus « amputée en cas de maladie » ou « inaptitude » ainsi que le versement d’« une prime de technicité en fonction des trains conduits. »
📌 Dans un communiqué, plusieurs secteurs CGT Cheminots d’Ile de France avaient explicité à juste titre la nécessité d’une élévation du rapport de force avec la direction de la SNCF et avec l’Etat : « une grève de 24h isolée ne suffira pas »,appellent à construire un mouvement « sur la durée jusqu’à satisfaction des revendications » et proposent à « tous les agents de conduite de faire de la semaine du lundi 5 mai le point de départ de ce mouvement, sous la forme d’une semaine NOIRE en Ile de France. »
La fédération CGT des cheminots appelle à des nouvelles journées de grève les 4, 5 et 11 juin. Une journée de grève nationale interprofessionnelle aura également lieu le 5 juin à l’appel de la CGT.
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🔴 La marque française de prêt-à-porter Jennyfer, sortie d’une période de redressement judiciaire en juin 2024, va demander sa mise en liquidation judiciaire, a fait savoir la direction, mercredi 30 avril. Près de 1000 emplois sont en jeu.
Dans un communiqué, la fédération CGT-Commerce a relevé que « La direction, avec la complicité de l’Etat, va supprimer les 999 emplois de l’entreprise. […] Cette annonce violente et brutale plonge les salariés dans une situation très précaire », ajoute la CGT qui estime que l’Etat aurait dû « garantir une vigilance » après plusieurs plans sociaux.
Comme nous l’expliquions dans notre édition n°10, les salariés du secteur de l’habillement étaient appelés à la grève le 29 avril par la fédération CGT Commerce et Services qui a également organisé une action coup de poing devant le magasin C&A La Défense, visé par un 8e PSE.
“37 000 emplois sacrifiés dans l’habillement en 10 ans… et pourtant, les aides publiques continuent à couler à flots vers ces entreprises !” a dénoncé la CGT Commerce et Services dans un communiqué, rappelant que 4 000 emplois avaient été supprimés dans ce secteur en 2023, notamment dans les enseignes Pimkie, Kookaï, Gap, Burton, Jennyfer, C&A…
Ce secteur est l’objet d’un véritable massacre social, en écho à la casse de l’emploi massive et brutale en cours dans le Commerce et les Services, mais aussi dans les industries, notamment chimiques et métallurgiques.
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🔴 L’entreprise STMicroelectronics, qui fabrique des semi-conducteurs, a annoncé la suppression de 1000 postes en France.
La société compte environ 50 000 salariés dans le monde, dont 11 500 en France. Parmi eux, 7 500 se trouvent en Isère sur ses deux sites de Grenoble et Crolles. Les salariés travaillent aussi sur les sites de Tours (Val-de-Loire), Rousset (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône), Saint-Genis (Ain, près de la Suisse).
Pour la CGT, cette décision est « scandaleuse » et exige auprès de la direction que « des informations claires et précises soient communiquées ». Le syndicat rappelle que le groupe a empoché 2,9 milliards d’euros de subventions, conditionnées à la création de postes et à la sauvegarde de l’emploi. La CGT estime que, entre les départs “volontaires” et les mobilités, le groupe ne garderait in fine qu’un quart de ses effectifs actuels en France.
Cité par l’Humanité, Sandy Bel, déléguée syndicale centrale CGT explique : « Nous n’avons aucun chiffrage précis concernant les départs par site, ni d’informations sur les cibles de personnels pour les nouvelles activités et parfois même pas de cible de production. La direction s’est contentée de nous redire quelles activités vont être arrêtées, où elles vont partir, les technologies qui vont être transférées… Mais tout cela, sans aucun rétroplanning, ni projections sur les effectifs ».
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🔴 Les salariés du secteur de l’habillement étaient appelés à la grève ce mardi 29 avril par la fédération CGT Commerce et Services qui a également organisé une action coup de poing devant le magasin C&A La Défense, visé par un 8e PSE.
“37 000 emplois sacrifiés dans l’habillement en 10 ans… et pourtant, les aides publiques continuent à couler à flots vers ces entreprises !” a dénoncé la CGT Commerce et Services dans un communiqué, rappelant que 4 000 emplois avaient été supprimés dans ce secteur en 2023, notamment dans les enseignes Pimkie, Kookaï, Gap, Burton, Jennyfer, C&A…
Ce secteur est l’objet d’un véritable massacre social, en écho à la casse de l’emploi massive et brutale en cours dans le Commerce et les Services, mais aussi dans les industries, notamment chimiques et métallurgiques.
Dans le secteur de l’habillement, “ces deux dernières années, les plans sociaux se sont accélérés : 1130 distributeurs de mode ont eu recours à une procédure collective en 2023, soit 51,3% de plus qu’en 2022”, rappelle la CGT qui note que “les dividendes versés aux actionnaires ont considérablement augmenté, alors que la part consacrée à l’investissement baisse considérablement notamment dans le secteur de l’habillement.”
La CGT dénonce notamment l’inaction et la complicité des pouvoirs publics qui acceptent de voir des “milliers d’emplois et de vies sacrifiées sur l’autel de la rentabilité, permis par un cadre légal au mieux pas assez contraignant, au pire, complaisant et permissif.”
“D’autres choix étaient et sont possibles pour éviter cette hémorragie sociale”, affirme la Fédération CGT Commerce et Services qui revendique entre autres la traçabilité et le contrôle de l’usage des fonds publics, le remboursement impératif et intégral des aides publics en cas de licenciements, l’octroi d’un véritable pouvoir d’intervention aux IRP quant aux choix stratégiques de l’entreprise.
“Contre les suppressions de postes, pour des droits et des lois protectrices : on lâche rien ! Parce que notre travail mérite respect, dignité et avenir. Ensemble, faisons front et imposons un autre futur que celui de leur mépris !”, appelle encore la CGT Commerce et Services.
Le combat contre les licenciements, ce choix monstrueux du Capital de privilégier son taux de profit à la vie de centaines de milliers de salariés, est celui de tous les travailleurs et de toutes les travailleuses. Ensemble, faisons unité et exigeons, tous ensemble et en même temps l’interdiction de tous les licenciements, la nationalisation de toutes les branches de l’économie placée sous le contrôle politique et la gestion directe des travailleurs eux-mêmes.
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🔴 Dans un communiqué, la CGT TotalEnergies Plateforme de Normandie a souligné le caractère « historique » de la décision du juge d’instruction du tribunal judiciaire du Havre qui a décidé du renvoi de TotalEnergies devant le tribunal correctionnel pour « homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement ».
La CGT rappelle qu’en 2019, « un collègue sous-traitant est décédé sur la Plateforme de Normandie. Cet accident terrible révèle à quel point nos vies sont en jeu lorsque nous intervenons sur ces sites industriels, SEVESO seuil haut. Malgré toutes les tentatives de la direction pour nier sa responsabilité et rejeter la faute de façon absolument indécente sur notre collègue, [TotalEnergies] aura à répondre de ses actes devant un tribunal. »
« Il est très rare qu’une société soit poursuivie pour l’infraction d’homicide volontaire, en particulier dans sa forme la plus grave, commise non en raison d’une négligence mais par une « violation délibérée » d’une obligation légale. En d’autres termes, c’est la preuve que la direction de TotalEnergies ne pouvait ignorer qu’elle mettait en danger ses salariés et violait la loi. », souligne encore la CGT du site dans ce communiqué également signé par la Fédération Nationale des Industries Chimiques CGT – (FNIC CGT).
Pour la CGT, cette décision révèle également la réalité du «recours massif et structurel à la sous-traitance [qui] expose les plus précaires d’entre nous à des fins tragiques. ». En effet, « systématiquement, les intérimaires et sous-traitants sont victimes des accidents les plus graves. ». La conclusion s’impose d’elle-même : « Il s’agit d’une démonstration claire du fait que TOTAL, malgré les milliards de profits, est prêt à tout pour maximiser ses profits, au détriment de notre sécurité. »
La CGT a exprimé sa « sa solidarité pleine et entière à l’égard des proches de notre collègue » et réaffirmé « défendre l’embauche de tous les sous-traitants et s’opposer à la précarité et la division du collectif de travail sur le site. ». Car ce sont bien « les choix de la Direction de TotalEnergies, de sous-traiter l’activité de maintenance, de réduire toujours plus les budgets et effectifs qui y sont affectés [qui dégradent] de fait l’état de nos sites industriels, sont une menace permanente pour les travailleurs du site, qu’ils soient organiques ou sous-traitants. Total connait très bien cette situation mais fait le choix de jouer avec nos vies. »
« Le travail tue », rappelle encore la CGT qui affirme mettre « toute son énergie au service de la défense des travailleurs et de leur sécurité. ». Ce combat est donc celui de tous les travailleurs du site, de l’ensemble de l’ensemble des ouvriers des secteurs industriels mais plus généralement de tout le monde du travail qui ne doit pas perdre sa vie à la gagner. ». Une conférence de presse aura lieu le mercredi 30 avril.
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• A l’appel de l’UD CGT des Bouches-du-Rhône, un rassemblement et une manifestation ont été organisés le 25 avril à l’aéroport de Marignane en soutien à quatre travailleurs licenciés le 21 mars par l’enseigne Starbucks et Prêt à manger pour des “faits graves”, dixit l’employeur, c’est à dire pour avoir distribué, à des personnes en situation de détresse et urgence sociale, notamment alimentaire, de la nourriture qui allait être jetée à la poubelle.
Ce “dossier” n’est pas anodin. Licencier, c’est à dire punir et priver de travail, de salaire, de “stabilité” (chacun connait la réalité de la précarité dans le secteur du commerce et des services) une personne pour “délit d’humanité” : voilà le vrai visage des employeurs, qui rognent, chaque jour, sur chaque centime, chaque miette de pain, chaque tranche de viande.
La riposte collective est cruciale. L’acte de fraternité effectué par ces travailleurs en direction d’autres travailleurs en détresse est un antidote conte le poison individualiste du “chacun pour soi” distillé par les médias. La réponse collective et l’unité d’action face à l’injustice des licenciements, adossée avec des revendications et un projet de transformation de la société, est la réponse concrète à la barbarie – ordinaire – des employeurs.