CONTRE LE BUDGET 2026, L’AUSTERITE ET L’ECONOMIE DE GUERRE, ORGANISONS LA RIPOSTE OUVRIERE !
Paris, Lyon, Marseille, Saint-Etienne, Reims, Douai, Montpellier, Commentry, Montpellier, Nantes, Rouen… une journée de mobilisation a été organisée le 2 décembre contre le budget 2026 et son programme de régression sociale, d’austérité et d’économie de guerre.
A noter que cette journée était également la date du procès en appel de Jean-Paul Delescaut, secrétaire général de l’UD CGT du Nord face à l’Etat qui l’accuse « d’apologie du terrorisme » pour avoir affirmé la solidarité de la CGT avec Gaza et le peuple de Palestine.
A cette occasion, de nombreuses délégations, d’Unions départementales CGT (Loiret, Val-de-Marne, Tarn-et-Garonne par exemple), d’Unions locales CGT (Miramas, Martigues…) et de fédérations CGT (Industries chimiques, Santé, Commerce et Services…) ont fait le déplacement pour soutenir notre camarade. Pierpaolo Leonardi, membre de la direction du Bureau Europe de la Fédération Syndicale Mondiale a également pris la parole au cours du rassemblement.
Si la mobilisation à l’échelle nationale a l’avantage de permettre, par endroits, de renforcer les luttes locales, il convient de tirer les leçons face aux difficultés d’engager un mouvement massif contre le budget 2026, deux mois à peine après la dernière journée de grève nationale interpro.
Car cette journée est bien le résultat de deux mois de délégation de pouvoir aux « professionnels de la politique », de séparation artificielle de la « politique » et du « syndical ». Comment organiser une mobilisation dans ces conditions et ce cadre, volontairement organisées par en haut, à une mobilisation de masse et à un taux de grévistes en capacité de bloquer l’économie ?
Nous sommes deux mois à peine après le 2 octobre, dernière date de journée de grève nationale interpro ; une date déjà significativement éloignée de l’élan initial des 10 et 18 septembre noir, deux journées massives de grèves et de manifestations initiée par des appels syndicaux et citoyens à #ToutBloquer.
Cette journée est donc bien le résultat de l’institutionnalisation et du respect des agendas parlementaires et patronaux. Rompre avec la stratégie du « syndicalisme rassemblé » va de pair avec la remise au centre des débats de la grève comme moyen, outil et arme fondamentale des travailleurs.
L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes. Par conséquent nous devons veiller nous-mêmes sur nos propres intérêts. Un de ces intérêts est de ne pas accepter la dictature patronale et gouvernementale qui se matérialise, dans le moment présent, par un budget austéritaire violent et brutal et la poursuite du pillage des comptes publics par le patronat, l’Etat et le gouvernement.
La conclusion, inévitable, est que les travailleurs et les travailleuses, avec leurs syndicats CGT, doivent décider, agir en dehors et déborder des cadres institutionnels, se méfier et se défaire des agents et agendas de l’Etat, des institutions, notamment parlementaires, gouvernementales, patronales.
PRENONS NOS DESTINS EN MAIN !

