CASINO : MOBILISATION GENERALE CONTRE LE DESASTRE SOCIAL
La course folle à la rentabilité capitalistique du groupe Casino, et en particulier de son PDG Naouri, est un désastre social industriel. Avec une dette de 7 milliards d’euros, une procédure de sauvegarde prorogé jusqu’au 5 février, un démantèlement prévisible, l’ampleur du massacre social en perspective, avec 50 000 emplois en France, est à prendre à la hauteur de l’enjeu qu’il représente.
Le groupe Casino veut céder et démanteler les 404 magasins, franchises comprises, dont 352 supermarchés et 52 hypermarchés. Les majors du secteur sont sur les rangs, mais à leurs conditions et selon un agenda dont l’unique boussole est « la rationalisation » et la casse de l’emploi. « Ces charognards sont dans les startings blocks pour accélérer le massacre social qui se profile pour les 22 000 salariés du groupe composé des magasins, de 3 sièges et des entrepôts. », dénonce la fédération CGT du Commerce et des Services.
Le risque de vente à la découpe des magasins et donc des salariés place les travailleurs de Casino dans une attente imposée par les directions des grands groupes qui entendent se partager le gâteau Casino est insupportable.
« Désormais, la menace qui plane, c’est la disparition pure et simple de l’enseigne Casino telle qu’on la connaissait. », explique Mireille Carrot, secrétaire générale de l’Union départementale CGT de la Loire, citée par le journal l’Humanité – le groupe Casino emploie 4 000 salariés dans la Loire (sans parler des sous-traitants), et 2000 au siège de Saint-Étienne).
« Nous espérons mobiliser au-delà des seuls salariés du groupe : tous les habitants du département sont concernés par l’avenir de Casino. » Une nouvelle journée de mobilisation à Saint-Étienne (siège du groupe Casino) est prévue dimanche 17 décembre. La Fédération CGT Commerce et Services appelle à la mobilisation générale et « à multiplier toutes les actions pour l’intérêt des salariés ».
« À l’échelle du département, des pertes d’emplois seraient un désastre. Ce n’est pas comme si les bonnes nouvelles pleuvaient sur le front social. Dans la métallurgie, par exemple, les entreprises de la Loire se portent mal, avec de nombreuses demandes de chômage partiel. Récemment, ZF Mécacentre, un équipementier automobile fabriquant des boîtes de vitesses, a été placé en liquidation judiciaire : 178 personnes se sont retrouvées sur le carreau. », rappelle encore la syndicaliste CGT.
La CGT Commerce rappelle la dette scandaleuse accumulée par le groupe « quand on sait les montants d’aides publiques dont il a bénéficié » et tance la responsabilité de l’Etat « qui a laissé faire sans jamais exiger ni contrepartie ni contrôle ». « Nous exigeons du Ministère de l’Economie et des Finances et qu’il prenne toutes les mesures urgentes qui garantissent la sauvegarde de l’intégralité des emplois en injectant les fonds nécessaires. » exige la CGT.
Dans une interview accordé en amont d’une journée de grève et de mobilisations dans le commerce, Amar Lagha, secrétaire général de la CGT Commerce et Services avait rappelé que des solutions structurelles existent pour répondre aux besoins de la population, et cité notamment la nationalisation du secteur de la grande distribution.