Agression impérialiste au Venezuela : NO PASARAN !

Depuis le début de l’année 2019, le pouvoir populaire au Venezuela est aux prises avec une nouvelle tentative de coup d’État appuyée par les États-Unis.

Le 23 janvier dernier, l’opposition de droite vénézuélienne tentait un nouveau coup de poker en autoproclamant un des siens, Juan Guaido, président par « intérim » du Venezuela deux semaines après l’investiture de Nicolas Maduro, démocratiquement élu au cours d’élections transparentes, pour un nouveau mandat à la tête du pays.

Immédiatement adoubé par les États-Unis, les gouvernements conservateur d’Amérique latine, l’Union européenne, la France, etc… Juan Guaido représente l’espoir des élites vénézuéliennes et des impérialistes de mettre un terme à l’expérience sociale bolivarienne.

Rappelons par ailleurs que l’opposition vénézuélienne et ses soutiens internationaux ont déjà eu recours par le passé à toutes les méthodes pour renverser le pouvoir populaire : tentative de coup d’État en 2002, création d’un climat de guerre civile larvée (2014-2017), tentatives d’assassinat contre le président Maduro en 2018.

Diabolisation d’un pays souverain, menace d’intervention militaire et embargo

L’auto-proclamation de Juan Guaido a donné un coup de fouet à la campagne médiatique de très grande envergure engagée depuis longtemps contre le Venezuela. Disons-le clairement, un véritable « journalisme de guerre » est mis en œuvre pour diaboliser de près ou de loin le gouvernement vénézuélien.
Cette offensive idéologique s’accompagne d’une campagne d’actes de sabotage dirigés contre les infrastructures vitales du pays et d’une menace d’intervention militaire en violation flagrante de la souveraineté de la République bolivarienne. Les Etats-Unis ont ainsi menacé à plusieurs reprises d’intervenir directement au sol.

Washington a par ailleurs annoncé pendant l’été la mise en œuvre de nouvelles sanctions allongeant une liste déjà longue dans l’objectif de faire plier Caracas. Donald Trump a également annoncé que toute transaction avec le Venezuela était interdite. Ainsi, toute entreprise, quelle que soit sa nationalité, sera sanctionnée si elle commerce ou effectue des échanges financiers avec le gouvernement vénézuélien.

Près de 37 milliards d’euros d’avoirs vénézuéliens dans les banques internationales ont été saisis par les Etats-Unis et leurs alliés : c’est un véritable blocus, similaire à celui infligé à Cuba depuis des décennies, qui est imposé par les Etats-Unis au Venezuela dans le but d’affamer sa population.

Les raisons internes de l’échec de l’opposition pro-américaine

Au Venezuela, les partis d’opposition défendent essentiellement les intérêts de la bourgeoisie nationale et internationale et de la petite bourgeoisie privilégiée.

Malgré le coup d’éclat de Juan Guaido, l’opposition s’est révélé incapable, malgré plusieurs tentatives ratées de déstabilisation, de mobiliser largement, d’obtenir le soutien de l’armée et de renverser le gouvernement.

Sur le plan syndical rappelons que la Centrale nationale bolivarienne des travailleurs (affiliée à la FSM) est un acteur majeur de défense des conquêtes de la classe ouvrière vénézuélienne sous le Chavisme et lutte contre toutes perspectives de coup d’Etat impérialiste qui serait synonyme d’une profonde régression sociale au Venezuela.

De l’autre côté, la CTV est un syndicat de droite (affilié à la CSI) financé par le National Endowment for Democracy (fondation américaine de soutien aux régimes, organisations et milices « anti rouge ») qui soutient la perspective d’un coup d’état de la clique Guaido et l’intervention américaine. Déjà en 2002, la CTV avait soutenu la tentative de coup d’état avorté contre Chavez.

Tous solidaires du peuple vénézuélien !

Dans sa fuite en avant, l’opposition a en réalité surestimé sa propre force, sous-estimé la solidité de la base sociale autour du président Nicolas Maduro et oublié un acteur essentiel : le peuple. Malgré les initiatives de l’opposition, le gouvernement conserve en effet un ancrage populaire et majoritaire dans le pays, même après la mort d’Hugo Chavez en 2013.

Quels que soient les réserves ou critiques vis-à-vis du mouvement ouvrier vénézuélien et de la République Bolivarienne, il n’y a pas à tergiverser face à l’agressivité impérialiste et les tentatives de coups d’états.

Pour empêcher un scénario catastrophe à la Pinochet il est du devoir de la CGT d’apporter une solidarité sans faille au peuple vénézuélien contre le blocus criminel dont la France est complice, comme nous combattons le blocus de Cuba, et de soutenir fraternellement, en paroles comme en actes, le mouvement syndical bolivarien.

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