LUTTES UNITAIRES DANS LES IEG AVEC LA CGT

Depuis plus de 10 jours, les travailleurs et agents de GRDF sont en grève reconductible. Comme le relève un communiqué de la FNME CGT d’Ile de France, les grévistes “occupent leurs agences pour obtenir une augmentation salariale équivalente à leurs collègues gaziers et électriciens de la branche.”

La FNME CGT IDF, qui a organisé une conference de presse le 24 novembre, est explicite : “Derrière cette revendication d’augmentation salariale, c’est bien la question du service public du gaz aux usagers qui est posée, avec le pillage par la maison mère ENGIE, des caisses de GrDF opérateur public, dont les revenus proviennent exclusivement du travail des agents et de financements public.

Ainsi, pour la CGT Energie Ile de France, “une partie des sommes” versée par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE)” est “détournée par la maison mère ENGIE au profit de ses actionnaires”.

>>> Après la victoire des travailleurs d’Enedis avec l’augmentation de 200 euros par mois, c’est bien l’ensemble des travailleurs et agents des industries électriques et gazières qui démontrent, et que la lutte paye, et que l’action unitaire de la CGT entraine l’amplification et la massification des mobilisations, notamment sur les salaires.

Dans un communiqué du 4 novembre, la FNME CGT avait rappelé : “le rapport de force, mis en œuvre et assumé par la seule CGT, a permis d’aboutir sur nos revendications de +200 euros mensuels pour tous : une première partie au niveau de la branche des IEG (Industries électriques et gazières, puis le complément en entreprise (STORENGY, ELENGY, GRT GAZ, CPCU, TIRU et EDF). Ces luttes gagnantes ont poussé les directions de GRDF et d’ENEDIS à améliorer leurs propositions mais le compte n’y est pas !”

“Ces employeurs semblent vouloir accentuer la condition des parents pauvres des IEG subis par nos camarades distributeurs. Pourtant GRDF et ENEDIS, vitrines du service public, sont extremmeent lucratives pour EDF et ENGIE (ex GDF).

La FNME CGT n’acceptera jamais des traitements à plusieurs vitesses opposant entre eux les électriciens et les gaziers ! La FNME CGT appelle donc à poursuivre et amplifier les actions et mobilisations.” poursuit le communiqué.

Rappelons que la fédération CGT Mines Energie, qui porte par ailleurs son “programme progressiste de l’énergie” et la nationalisation du secteur électrique et gazier, a organisé, du 7 au 10 novembre, 3 journées de mobilisations et grèves pour les salaires en amont de la journée de grève nationale interprofessionnelle du 10 novembre.

>>> Dans le secteur des IEG, les mobilisations se sont multipliés et accentués, par exemple avec les luttes dans le parc nucléaire, ou encore les grèves à Enedis, GRDF, EDF, etc.

Alors que l’Etat et le patronat envisagent toujours de poursuivre et terminer le démantèlement/pillage d’EDF, de luttes, massives, sont menées dans une démarche offensive et une stratégie unitaire par la base avec l’action déterminantes des syndicats CGT et de la FNME CGT.

On trouve un exemple de ce renforcement de la lutte des classes en la répression scandaleuse, terroriste d’Etat, menée contre la CGT, notamment avec l’interpellation et la mise en garde à vue de quatre militants CGT de l’energie par les services de l’antiterrorisme suite à une plainte de la direction de RTE.

Ou encore de l’espionnage, avec des caméras de chasse, des grévistes et de la CGT par des nervis des directions de GRDF et Enedis ou attaques et démarches judiciaires longues et chronophages engagées par le patronat contre des syndicalistes de la CGT Energie Paris.

C’est dans ce contexte, qui traduit le durcissement des conditions sociales, que les travailleurs et agents des IEG, avec la CGT, poursuivent leurs mobilisations. Le combat des gaziers de GRDF est celui de l’ensemble des travailleurs des IEG ; il est aussi, comme l’est celui de raffineurs, cheminots, des traminots, du personnel de l’éducation nationale etc… celui de l’ensemble des travailleurs, toutes professions et tous secteurs confondus.

>>> La mobilisation dans les IEG développée et entrainée sans attendre avec si besoin “la seule CGT”, est une nouvelle illustration, à l’image des coordonnées dans les secteurs pétroliers et pétrochimiques par les syndicats, coordination et fédération CGT, de la nécessité de développer cette stratégie unitaire.

Un autre exemple peut s’interpréter dans la journée de grève nationale du 18 octobre, préparée en 5 jours après les annonces de réquisitions par l’Etat pour briser la grève à ExxonMobil et Total, et qui s’est révélé dans les faits puissante avec notamment la jonction dans la mobilisation des cheminots et travailleurs des IEG, ainsi que d’autres secteurs du monde du travail.

Les grèves se poursuivent dans tout le pays, dans tous les secteurs. La séquence ouverte par l’accentuation des grèves pour les salaires avec notamment la grève en septembre et octobre dans les raffineries, la pétrochimie, et les IEG, ne va pas se refermer. D’ailleurs, l’inflation, l’explosion des prix, comme l’arrivée de l’hiver, ne pourra pas être arrêtée par un gouvernement qui ne veut pas prendre des mesures fortes et d’interet général pour répondre aux besoins, et des salariés confrontés à l’inflation, et de l’ensemble du peuple qui a un droit à l’énergie.

>>> Cette séquence doit donc être celle de l’unité et de la convergence de l’ensemble de ces luttes en un seul et puissant mouvement de grèves confédéralisées.