Dans une déclaration, la Fédération nationale Mines-Energie CGT (FNME CGT), a donné le ton de la détermination des travailleurs des industries électriques et gazières (IEG) face à la contre-réforme des retraites.
Plus encore, la FNME CGT a mis en avant la nécessité d’une « stratégie des luttes, collective, rassembleuse, coordonnée et surtout offensive ». La Fédération a ainsi présenté son « plan de bataille offensif » pour « taper très fort » et obtenir le recul du gouvernement. « Un travail est déjà en cours avec d’autres fédérations CGT pour coordonner ou initier de fortes actions et une grève d’ampleur », précise encore la FNME CGT.
Par ailleurs, sur la question des modalités de la grève, « la reconduction [de la grève] dans nos entreprises n’est plus une question, elle s’organisera avec les grévistes autour d’une coordination par la Fédération avec ses Syndicats »
Ainsi, dans son plan de bataille pour gagner contre la réforme des retraites, la FNME CGT met donc en avant la nécessité absolue de basculer dans une grève reconductible, coordonnée « sur tous les sites de travail du champ fédéral et avec les autres champs professionnels, notamment avec les autres fédérations de la CGT », « avec des filtrages et des piquets de grève ».
La FNME CGT précise que cette lutte de haut niveau doit impérativement être organisée et structurée et que la Fédération participera massivement et activement « à chaque appel fédéral, confédéral et interprofessionnel », en portant notamment les revendications CGT et sans s’interdire également de participer aux mouvements citoyens, complémentaire à notre action dans le monde du travail.
De plus, la FNME a annoncé la rupture du dialogue dans les entreprises avec les directions qui valident par avance la régression sociale. La FNME CGT « ne s’interdit rien », et appelle également à la réappropriation de l’outil de travail.
Enfin, la FNME CGT a également mis en avant dans son plan de bataille, « la reprise en main de l’outil de travail sous toutes ses formes : rétablissements électricité gaz aux plus précaires, énergie gratuite, coupures ciblées, baisses de production, arrêt des stockages, non déchargement des méthaniers, gel des arrêts techniques ».
En clair, pour la FNME CGT, qui rejette la « clause du grand-père », les travailleurs « ne seront pas la génération qui acceptera la casse du régime spécial des IEG et une nouvelle réforme du régime général. » Rappelons au passage que les luttes et grèves unitaires dans l’énergie ont connu ces derniers mois une très forte recrudescence, à EDF, Enedis, RTE, GRDF etc.. Avec des victoires salariales conséquentes.
Cette organisation des modalités de la lutte est à rapprocher des appels à la grève reconductible dans le secteur du pétrole et des industries chimiques avec si « nécessaire l’arrêt du raffinage » ainsi qu’à l’appel à la grève et à la paralysie des transports (SNCF, RATP…) pour peser au maximum dans le rapport de force.