UNE CGT QUI AGIT

Une CGT qui agit

La situation des travailleurs et des travailleuses en France impose des décisions novatrices sur le rôle de notre organisation pour imposer une autre répartition des richesses, par l’affrontement sur le terrain de la production et de la distribution. Nous devons aussi être à la hauteur des défis nouveaux : enjeux environnementaux, émancipation de toutes et tous, obtention de nouveaux droits. Il ne s’agit plus d’être dans le constat ou la recherche des causes des problèmes, mais d’agir pour que la CGT soit utile aujourd’hui et maintenant. Dans la cadre du 53ème congrès, nous proposons que la direction élue ait des objectifs précis. Nous soumettons donc au débat de tous les axes suivants :

  1. Outiller nos unions locales

L’union locale CGT est un outil indispensable pour faire de la CGT. Leur renforcement est une priorité. Nos unions locales doivent redevenir des lieux de construction des luttes, de réflexion et de débat. Elles doivent être un lieu de solidarité concrète entre les travailleurs et donc avoir des moyens suffisants. Elles permettent un travail commun, en vue de mobilisations générales, au plus près des bassins d’emploi et dans toutes les professions. Cette structuration répond au cœur de notre objectif : la satisfaction des revendications quotidiennes et la transformation de la société.

Nos propositions :

  • En lien avec les UD et les fédérations, détacher une centaine de permanents confédéraux pour aider à la création ou le renforcement d’une centaine UL en France. Ces permanents confédéraux bénéficieront d’un suivi dédié pour qu’ils puissent avoir à disposition les aides nécessaires en matière de formation et de suivi logistique.
  • Le CEC présentera tous les trimestres un rapport sur l’état des lieux du développement des UL au CCN. Ce rapport pourra être l’occasion de réévaluer ce dispositif.
  • Outiller les UL passe également par un renforcement de la formation. L’accès à la formation sera étendu et 500 formateurs seront formés. Un cursus spécifique de formation en direction des cadres sera également mis en place.
  1. Construire des alternatives à la casse de notre industrie et de nos services publics pour répondre aux besoins des populations, à la santé des travailleurs et aux enjeux environnementaux.

Licenciements collectifs, sous-investissement, fermetures d’entreprises ; les grands capitalistes et leur relais gouvernementaux cassent nos filières industrielles et nos services publics. Pour inverser la tendance, il nous faut passer d’une stratégie défensive à une stratégie offensive.

Cette stratégie offensive doit s’appuyer sur trois axes : apporter une aide concrète aux camarades qui résistent à cet arbitraire ; porter des alternatives concrètes ; mener en commun réponse aux besoins des populations, santé des travailleurs et enjeux environnementaux.

Nos propositions :

-Créer une équipe confédérale dédiée, en lien avec le référent confédéral, regroupant militants, juristes, financiers, fiscalistes pour soutenir les luttes. Plus aucune fermeture d’entreprise ou privatisation ne peut avoir lieu sans lutte confédéralisée.

-Travailler au combat pour les enjeux environnementaux, non pas en exportant nos pollutions, mais en alliant la lutte pour satisfaction des besoins populations à la réponse aux enjeux environnementaux et de santé au travail.

-En lien avec les fédérations, nos UD, nos UL et nos syndicats, élever le rapport de force contre la casse d’une industrie ou d’un service public en travaillant les convergences d’intérêts à l’échelle d’une filière ou d’un bassin d’emploi.

-Engager toutes nos organisations dans une campagne syndicale autour de la socialisation des secteurs structurants et le développement des services publics pour la réponse au besoin des populations.

  1. Renforcer les luttes féministes :

Le féminisme est un outil d’émancipation fondamentale pour la CGT. Des progrès ont été réalisés notamment sur la question des violences. Il nous faut poursuivre cet élan et aller beaucoup plus loin. L’un des rôles de la confédération doit être de renforcer les luttes féministes. Pour cela, il faut impulser des changements profonds et mener des batailles structurantes.

Nos propositions :

  • En lien avec les UL et les UD, la confédération impulsera des campagnes d’adhésion notamment dans les secteurs féminisés. Des secteurs ou nos militantes se trouvent souvent isolées. Nous nous fixons l’objectif de 10 000 adhésions de nouvelles militantes par an.
  • Nous devons faire du 8 mars une journée de grève nationale interprofessionnelle à la hauteur des enjeux féministes de notre temps (l’égalité des salariales, lutte contre le harcèlement, les violences sexistes et sexuelles, l’accès de toutes à des responsabilités sans discrimination).
  • Nous devons aussi revoir nos repères revendicatifs qui ne sont plus à jour. La CGT doit être à l’avant-garde des combats pour la garantie du droit à l’avortement, pour le congé menstruel, pour le maintien de la filière gynécologique avec une médecine du travail formée sur ses questions spécifiques. Combattre les discriminations à l’embauche et à la promotion. La branche famille de la sécurité sociale doit être revisitée pour répondre aux besoins nouveaux et spécifiques.
  • Pour gagner l’égalité professionnelle, agir dans l’entreprise et dans la société, chaque organisation de la CGT devra mettre au cœur des combats l’accès de toutes et tous, quel que soit son origine, son orientation sexuelle ou son genre, à l’émancipation et au respect.
  1. Démocratiser la CGT

La CGT est aujourd’hui une organisation démocratique grippée. Il est très difficile pour beaucoup de syndicats d’exprimer un point de vue différent avant les prises de décisions. Il faut en finir et faire que Montreuil redevienne notre maison commune.

Nos propositions :

  • Supprimer le cabinet du secrétaire général de la CGT et redonner son rôle de direction à la CEC et au BC
  • Revitaliser notre presse en utilisant les nouveaux moyens de communication.
  • Faire de Montreuil un lieu de vitalité intellectuelle, culturelle, syndicale ouvert à tous.
  • Chaque adhérent devra avoir reçu au moins la formation FSA et de niveau 1, un point mensuel sera fait à la CEC.
  • Lancer un processus démocratique dans la CGT de mise à jour et en cohérence de nos repères revendicatifs.
  • Lancer une réflexion au CCN sur la répartition des moyens financiers (FNI, cotisations, etc..).

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