Une grève victorieuse est menée depuis plus d’une semaine sans préavis par les travailleurs du technicentre SNCF Atlantique de Châtillon. La grève se poursuivra le mercredi 30 octobre où seulement un TGV sur trois sera en circulation sur l’axe Atlantique.
La colère des cheminots a été déclenché par l’annonce, le 21 octobre, de la direction du technicentre Atlantique de Châtillon (Hauts de Seine), aux agents que ces derniers allaient passer de 144 repos annuels à 132. Les rames du TGV Atlantique des lignes de Montparnasse reliant Paris à l’ouest de la France depuis la Bretagne jusqu’à l’Espagne, sont entretenues dans ce technicentre Atlantique de Chatillon.
La perte hallucinante de 12 repos par an fait partie d’un vaste plan de remise en cause des “accords locaux” à la SNCF, issus des négociations des 35h dans l’entreprise publique, pour compenser la pénibilité spécifique de certains métiers et certains chantiers.
Après l’échec des négociations entre les délégués CGT et Sud et la direction, les agents se sont donc regroupés en Assemblée Générale et ont décidé de se mettre en grève sur le tas, sans dépôt de préavis.
Au bout de quelques jours, la direction a reculé et renoncé à la suppression des repos ! Les agents sont toujours en grève et exigent désormais le paiement des jours de grève, car ce mouvement est bien le fruit pourri d’une provocation patronale.
Voilà pourquoi, depuis ce lundi 28 octobre, près de 80% des TGV au depart de Montparnasse sont supprimés, faute d’entretien ! La grève se poursuivra le mercredi 30 octobre où seulement un TGV sur trois sera en circulation sur l’axe Atlantique
Les cheminots de Châtillon nous rappellent ainsi une grande leçon de l’histoire sociale : sans le travail des salariés, l’économie s’arrête et les patrons n’ont pas d’autre choix que de reculer !