CHÔMEURS, MAIS PAS SANS DROITS !

Chômeurs, mais pas sans droits ! Mobilisations contre France Travail et son monde

La CGT appelait à organiser des actions et rassemblements partout en France le 9 novembre 2023, jour de l’avant-dernière séance et veille de la conclusive des négociations d’assurance chômage. Ces négociations se déroulent depuis fin septembre sous la pression du gouvernement. L’objectif du pouvoir est de ponctionner les caisses de l’Unedic (donc voler les cotisations et les indemnités des chômeurs) pour alimenter France Travail, son instrument taillé main pour la répression des précaires et allocataires du RSA.

« D’ores et déjà différentes actions ont commencé, en s’appuyant sur les organisations les plus mobilisées (syndicats de Pôle emploi, Fédération des organismes sociaux, Fédération du spectacle, Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires). Il est essentiel de maintenir la pression pour obtenir le meilleur accord possible et de nouveaux droits pour les plus précaires ! », a déclaré la CGT.

Le syndicat revendique notamment la baisse du seuil d’ouverture des droits de six à quatre mois ; une véritable allocation plancher pour toutes et tous ; une indemnisation à hauteur du Smic CGT (2 000 euros bruts) ; l’allongement des périodes d’indemnisation, raccourcies sous Macron I et II ; la fin de la dégressivité pour les cadres ; la généralisation d’un véritable malus sur les entreprises ayant recours aux contrats précaires ; la hausse du plafond de cotisations pour faire cotiser les entreprises sur les plus hauts salaires.

Dans une déclaration commune signée par le CNTPEP CGT, la CGT Pole Emploi, la CGT Spectacle, l’UD CGT de Paris, aux côtés de syndicats et associations de défense des droits des chômeurs, les organisateurs ont appelé « à sauver l’Assurance-chômage et à conquérir de nouveaux droits ».

« Après les réformes de 2019 et 2022 qui ont durci les conditions pour être indemnisé par l’Assurance chômage, baissé considérablement le montant des indemnités et réduit de 25% le temps d’indemnisation, le gouvernement [au travers de France Travail] cherche à nous imposer de nouvelles procédures de contrôle des chômeurs, la mise en place du travail gratuit, avec le RSA comme activité, le transfert massif d’argent public vers les prestataires privés auquel Pole Emploi sous-traite ses missions de services publics de l’emploi. », détaille la déclaration.

Les organisations appellent à s’unir pour « imposer une véritable protection contre le chômage et la précarité », et exiger l’annulation des réformes assassines, revendiquer une allocation plancher journalière de 31,57 euros pour toutes et tous ainsi que la revalorisation immédiate de 10 euros par jour de toutes les allocations chômage, l’élargissement du droit à l’indemnisation pour tous les titres de séjour, et la neutralisation des périodes non déclarées et des ruptures de période d’essai dans le calcul des nouveaux droits.