GAZA VIVRA, PALESTINE VAINCRA

GAZA VIVRA, PALESTINE VAINCRA

Israël, en opération militaire agressive et meurtrière au Liban – plus de 2000 civils ont déjà été tués par les bombardements israéliens -, poursuit le siège terroriste et génocidaire, de Gaza. Plus d’un an s’est écoulé depuis le début de la campagne militaire israélienne visant à éradiquer l’enclave palestinienne et ses 2,3 millions d’habitants.

Cette semaine, le bombardement et l’incendie d’un camp de réfugiés, brulés vifs, installé dans la cour de l’hôpital Al-Aqsa, à Deir al-Balah, a particulièrement choqué l’opinion internationale.

Présentée comme une démocratie, Israël est révélé, par sa propre conduite des opérations de guerre, comme une théocratie moyenâgeuse, qui s’appuie sur une lecture fondamentaliste de la religion juive, un régime suprémaciste dictatorial, colonial, messianique, raciste et expansionniste. L’idéologie sioniste est une barbarie qui justifie, au nom de la Bible, avec les courants ultrareligieux, la colonisation, l’annexion des terres palestiniennes, le massacre des Palestiniens, animalisés par les autorités israéliennes.

Un an de guerre génocidaire

En un an, près de 100 000 tonnes de bombes ont été larguées sur Gaza, privée d’aviation ou de défense aérienne. Siège et blocus, camps de torture, famine organisée, viols, bombardements systématiques et attaques contre des hôpitaux, des écoles, des infrastructures civiles, exactions et massacre délibérée de civils, déportations forcées, non-respect des conventions élémentaires de guerre….  les crimes de guerre et crimes contre l’Humanité de la théocratie israélienne sont légions.

La Cisjordanie est également le théâtre de massacres réalisés par l’armée israélienne comme par les colons organisés en groupes paramilitaires. Ces derniers, avec le soutien direct du gouvernement israélien, ont brutalement accéléré la colonisation de la Cisjordanie et lorgnent désormais sur Gaza et le sud du Liban, des terres considérées comme intégrantes du projet idéologique de « Grand Israël ».

Les images de la bande de Gaza, rasée par la puissance des bombardements israéliens, ont fait et font le tour du monde et témoignent de la sauvagerie de l’Etat d’Israël qui n’a qu’une seule volonté, celle de chasser définitivement les Palestiniens de leurs terres, y compris en rendant inhabitables les villes et villages de Gaza. Chacun notera que la même méthode est employée par Tel Aviv pour chasser les habitants du sud du Liban.

Officiellement, les autorités gazaouis évoquent 43 000 victimes, au deux tiers des femmes et des enfants. Selon un rapport scientifique, le nombre total du nombre de victimes devrait s’élever à plus de 200 000 victimes, sur une population enfermée, assiégée et affamée de 2,5 millions d’habitants, sous blocus militaire total depuis 20 ans.

Dans une logique coloniale exterminatrice et messianique, les autorités israéliennes se livrent à un véritable « massacre des Innocents » et mènent ainsi une guerre brutale et d’un incroyable sadisme contre les enfants palestiniens. Gaza est un véritable cimetière pour enfants : 17 000 enfants sont morts, et plus de 21 000 enfants sont par ailleurs portés disparus. En plus des frappes et bombardements, des médias ont révélé également le ciblage délibéré des enfants palestiniens par les drones et snipers de l’armée israélienne qui tuent ou mutilent à dessein. Chaque jour, une dizaine d’enfants subissent l’amputation d’une ou deux jambes…

Enfin, en juillet 2024, l’ONG Addameer dénombrait près de 15 000 prisonniers politiques palestiniens, dont des centaines de mineurs. Il faut se rappeler que parmi les revendications des Palestiniens se trouve notamment l’exigence de la libération de ces milliers de prisonniers, victimes du régime d’arbitraire et de Terreur israélienne, en situation de détresse psychologique et d’impuissance, enfermés dans le cadre de procédures renouvelables de manière indéfinie, sans ordre de détention, sans inculpation ni procès. L’armée israélienne a également mis en place plusieurs camps de détention depuis le 7 octobre 2023 en utilisant un cadre juridique exceptionnel qui prive de tout droit les détenus et viole le droit international et toutes les conventions du droit de la guerre.

De nombreux témoignages d’anciens détenus ou de personnels de santé israéliens font par ailleurs état de pratiques cruelles et déshumanisantes dans ces prisons israéliennes. Selon l’ONG Physicians for Human Rights Israel, « des centaines de personnes sont détenues dans des enclos en plein air, les mains et pieds menottés et tellement serrées pendant des semaines qu’elles ont provoqué des gangrènes nécessitant des amputations. Les yeux couverts pendant toute la journée, et il leur est interdit de bouger ou de parler, sous peine d’être sévèrement punies. Selon tous les témoignages, ces détenus subissent régulièrement de graves violences, entraînant des cas de fractures, d’hémorragies internes, voire de décès. »

Malgré la destruction de Gaza, l’armée israélienne n’est pas parvenue à briser les capacités militaires du Hamas et des autres groupes palestiniens. Le gouvernement israélien n’arrive pas à occuper durablement les quartiers de Gaza et se venge en organisant la famine et les pénuries d’aide humanitaire.

Face à ce génocide, le premier du 21e siècle, les gouvernements occidentaux ont tous, avec des degrés divers, tenté de réprimer le puissant et spontané mouvement de solidarité avec le peuple de Palestine qui s’est levé à travers la planète.

Aux Etats-Unis, en France, en Allemagne, ces mouvements ont ainsi été particulièrement ciblés par des mesures de répression de masse, d’arrestations ciblés, de licenciements frauduleux notamment pour intimider et terroriser. Le mouvement syndical n’est pas épargné par cette répression. En témoignent notamment l’arrestation puis le procès de Jean-Paul Delescaut, secrétaire général de l’UD CGT 59. Ou encore le licenciement abusif et scandaleux de Timothée Esprit, secrétaire fédéral de la FNIC CGT, par le groupe Toray.

5 leçons majeures semblent se dégager

  1. Comme l’écrivait déjà Frantz Fannon, la « décolonisation est toujours un processus violent » : malgré le génocide, Israël n’est pas parvenu à briser l’esprit de résistance du peuple palestinien. La guerre se poursuit et se poursuivra tant qu’Israël ne renoncera pas à ses projets colonialistes.
  2. Sans un soutien occidental inconditionnel à Israël, cet Etat dirigé par des fondamentalistes, suprémacistes et racistes, ne pourrait survivre (militairement, économiquement, moralement)
  3. Sans un soutien occidental inconditionnel à Israël, ce dernier ne pourrait commettre ses crimes et le génocide en Palestine
  4. Après la destruction de Gaza, « le monde occidental n’a plus de leçons de droits humains à donner. »
  5. Malgré la répression d’Etat et la criminalisation du soutien à la Palestine et de l’antisionisme, les Etats n’ont pas réussi à casser le mouvement de solidarité avec la cause palestinienne.

Poursuivons, plus que jamais, la lutte pour imposer la Libération du peuple de Palestine, la Justice et la fin de l’Oppression, un cessez-le-feu permanent, la fin de la Colonisation et de l’Apartheid.