Dans une déclaration consacrée à la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, la Fédération Syndicale Mondiale a adressé « un salut militant chaleureux à toutes les femmes du monde entier, travailleuses ou sans emploi, indépendantes, en ville ou à la campagne, aux jeunes mères, aux étudiantes, retraitées, réfugiées ou immigrées, aux femmes militantes de la vie quotidienne. »
Rappelant que « la Journée Internationale de la Femme Travailleuse est un symbole de lutte, qui a été commémoré comme tel pour la première fois en 1911, sur proposition de la socialiste Clara Zetkin l’année précédente. », la FSM ajoute, « [aujourd’hui], l’intensification du travail a augmenté, les formes de travail flexibles tendent à devenir la règle et dans de nombreux pays, les femmes continuent d’être payées moins que leurs collègues masculins pour le même travail. ».
« En 2020, malgré le développement de la science et de la technologie, les femmes continuent de mourir durant l’accouchement à cause du manque de services médicaux; elles ne sont pas scolarisées en raison de leur sexe; elles deviennent victimes de traite des personnes et sont dirigées vers la prostitution; elles se noient dans la mer avec leurs enfants dans leurs bras, essayant de se sauver des bombes », précisent encore les syndicalistes de classe.
Selon la Fédération Syndicale Mondiale, les politiques au service du profit capitalistes représentent « la véritable cause de chaque guerre, de chaque loi contre la sécurité sociale, de chaque réduction des salaires et des acquis sociaux, de la diminution de l’État-providence ; et finalement, telle est la cause derrière l’inégalité des femmes dans toutes ses facettes. »
Ainsi, pour la FSM, l’objectif est clair : il faut lutter « pour la véritable égalité des femmes, pour un système qui les libérera de la double répression dont elles souffrent, tant de leur sexe que de leur classe, pour un système sans exploitation de l’homme par l’homme. »
« Dans cette lutte, les femmes travailleuses ont comme alliées les hommes de notre classe, avec qui peuvent marcher ensemble dans l’action sociale et politique, revendiquant une vie telle que la méritent elles et leurs familles: sans guerres ni réfugiés, avec du travail fixe et stable à plein temps, avec des salaires décents et une couverture sociale complète, avec une infrastructure publique qui fournisse la santé, l’éducation, le bien-être et l’assistance sociale publique, gratuite et universelle. », ajoute la déclaration.