8 ET 9 MAI 1945 – 2025 / MÉMOIRE OUVRIÈRE

Nos deux articles ci-dessous sont consacrés à la mémoire ouvrière des 8 et 9 mai 1945, journées des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, mais aussi de la grande Victoire antifasciste.

A l’heure du 80e anniversaire des massacres colonialistes du 8 mai 1945 en Algérie par l’armée française et l’appareil d’Etat colonial, et dans un contexte d’un révisionnisme historique scandaleux, nous republions ce premier texte sur ce crime colonialiste et impérialiste, toujours impuni.

🔴 L’AUTRE 8 MAI 1945 : L’EMPIRE COLONIAL FRANÇAIS ET LES MASSACRES DE SETIF, GUELMA, KHERRATA 🔴
#8mai45

Au moment de la défaite de juin 1940, la France est à la tête d’un gigantesque empire colonial qui englobe près de 100 millions d’habitants. Pendant la guerre, le système barbare d’exploitation coloniale se renforce, le travail forcé, gratuit pour l’administration, est considérablement étendu ; le travail requis, obligatoire, sur les plantations également.

En Algérie, le 1er Mai 1945, des manifestations massives demandent la libération du leader indépendantiste Messali Hadj, alors exilé à Brazzaville, au Congo. La répression, qui fait 9 morts, n’empêchera pas de nouvelles manifestations une semaine plus tard, le même jour de la capitulation nazie.

Le 8 Mai 1945, le peuple algérien, sous domination coloniale française depuis plus d’un siècle, fête la Victoire antifasciste et exprime le désir d’indépendance.

Les slogans « À bas le colonialisme ! », « Vive l’Algérie libre et indépendante » se multiplient, un manifestant qui portait un drapeau algérien (interdit par les autorités françaises) est assassiné par un policier français à Sétif. Des émeutes se déclenchent en réaction à la provocation française.

Un des plus effroyables épisodes de la répression coloniale va alors commencer, notamment à Sétif, puis Guelma et Kherrata. Ces massacres colonialistes, largement occultés en France, vont faire plus de 45 000 morts. Toutes les organisations nationalistes sont dissoutes, leurs dirigeants pourchassés et emprisonnés.

Pendant plusieurs mois, toutes les forces françaises sont déployées. La police, la gendarmerie, l’armée de terre, l’armée de l’air, la marine mais également de nombreuses milices rétablissent par la force et le sang l’ordre colonial.

Rappelons également que le 6 mai 1945, en Syrie, la France provoque de violentes réactions populaires en débarquant des renforts militaires. Le gouvernement français réagit en bombardant Damas, faisant 500 morts, dont 400 civils.

Avant, comme après la Seconde guerre mondiale, la France poursuivra donc à tout prix sa politique impériale, et impérialiste, et mènera ainsi pendant près de 20 ans des guerres coloniales et des politiques de répression d’une brutalité inouïe en Algérie, à Madagascar, en Indochine, au Cameroun etc… en vain.
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✊ 🔴 9 MAI 1945-2025 : L’UNION SOVIETIQUE LIBERE L’EUROPE DU NAZISME

📌 9 Mai 1945, le drapeau rouge portant faucille et marteau de l’Union soviétique flotte sur le Reichstag. La monstruosité nazie, dictature ouverte et terroriste des capitalistes (et leurs alliés collaborationnistes) a été vaincue, au prix de dizaines de millions de morts et des efforts et sacrifices inouïes des Peuples, des travailleurs, des combattants antifascistes, en particulier d’Union soviétique, pour la grande Victoire Antifasciste.

📌 80 ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, nous n’oublions pas et nous n’oublierons pas que ce sont les classes ouvrières du monde entier, avec les syndicalistes de classe, les Partisans et Résistants, coordonnés par les Partis Communistes qui ont été les seules véritables forces motrices de la Résistance et de la Victoire Antifasciste, notamment en Union soviétique, Grèce, Yougoslavie, Albanie, Bulgarie, Tchécoslovaquie, Italie, France mais aussi Chine, Vietnam, Malaisie…
Bien souvent, comme en Malaisie, Vietnam ou en Grèce, la Résistance antifasciste et les Partis Communistes feront face dès le lendemain du 9 mai 1945 aux attaques des bourgeoisies locales et à de véritables guerres et massacres terroristes menées par les impérialistes français, anglais, américains….

Aujourd’hui, à l’heure du révisionnisme historique le plus révoltant et alors que les chefs d’Etats occidentaux et leurs journalistes et historiens de préfecture se couvrent de honte devant l’Histoire en mentant, minorant et dénigrant les véritables Libérateurs de l’Europe, nous n’oublions pas et nous n’oublierons jamais que c’est bien l’Armée rouge, les peuples soviétiques, le Parti Communiste d’URSS qui ont payé le prix le plus élevé pour briser la machine de guerre nazie.

Nous n’oublions pas, et nous n’oublierons jamais.

📌 Comme le souligne la Fédération Syndicale Mondiale dans une déclaration : « 80 ans plus tard, nous assistons à nouveau à la montée du fascisme et de l’extrême droite, avec le soutien du capital et de ses représentants, alors que les guerres et les interventions impérialistes continuent d’infliger des souffrances aux peuples. Du génocide en cours en Palestine à l’agression impérialiste ailleurs, en passant par la crise croissante des réfugiés et la montée du militarisme promu par les États-Unis, l’OTAN et l’UE, les dangers qui pèsent sur la paix et l’humanité sont graves.

Dans le même temps, ces forces intensifient leurs efforts pour falsifier et effacer l’histoire. Elles tentent d’éliminer le rôle décisif joué par l’Union soviétique, la classe ouvrière et les mouvements antifascistes dans la défaite du nazisme. Ils ont même rebaptisé le 9 mai « Journée de l’Europe » pour réécrire le sens de cette date et la dépouiller de son héritage révolutionnaire.

Le mouvement syndical international de classe n’oublie pas et n’oubliera pas. Notre devoir est de préserver la vérité historique, d’éduquer les nouvelles générations de syndicalistes et de renforcer la lutte antifasciste et anti-impérialiste de la classe ouvrière dans le monde entier. »