MOBILISATION POUR L’EMPLOI ET L’INDUSTRIE DANS LES YVELINES

MOBILISATION POUR L’EMPLOI ET L’INDUSTRIE DANS LES YVELINES

Impulsée par l’UD CGT des Yvelines, avec des syndicats CGT, des Unions locales CGT et la fédération CGT de la Métallurgie, une manifestation départementale a été organisée le jeudi 4 décembre devant l’hôtel de ville de Poissy, dans les Yvelines.

Cette démonstration de force, inédite depuis des années dans le département, a notamment mis en avant la défense de l’emploi et de l’industrie, à Poissy et dans les Yvelines. Après des mois de mensonges, la direction et le PDG du groupe Stellantis ont en effet officialisé, début novembre 2025, la fin de la production de voitures dans l’usine de Poissy et ses 2300 ouvriers, sans compter les intérimaires et sous-traitants.

En septembre 2025, la direction procédait déjà à un premier point d’étape dans son plan (caché) de fermeture du site avec l’arrêt de la production des véhicules, principalement des Oppel Mokka pendant trois semaines.

Pour sauvegarder ses marges et se tailler des parts de marché, le patronat, richissime, de l’automobile absorbe les aides publiques ET liquide l’activité industrielle et l’emploi ouvrier. Pour mémoire, les travailleurs de Stellantis sont 9 000 de mois depuis 2023 sur l’ensemble des sites. Ils sont même 37 000 de moins depuis 13 ans. Une véritable saignée sociale.

« Pire », derrière les suppressions d’emplois et licenciements « directs » se cache d’autres, par effet domino, suppressions d’emplois « indirects » : le donneur d’ordre et les sous-traitants font en réalité partie du même « groupe ».

Conséquence : la destruction de pans entiers de l’activité industrielle et la suppression de dizaines de milliers d’emplois impacte brutalement et durablement des bassins d’emplois (et les services publics associés) à travers le pays et contraignent les populations à une dégradation de leurs conditions de vie.

Depuis deux ans, pas moins de 300 000 emplois ont été liquidés ou sont en cours de plans-anti sociaux. Les cas de l’usine Stellantis à Poissy, d’ArcelorMittal à Dunkerque dans le Nord, des plateformes chimiques de Pont de Claix ou Jarrie dans l’Isère, d’Air Liquide, d’Auchan, Novasco, Yara, Valéo… ne sont pas isolées ! Ces lieux sont les terrains d’affrontements résolus entre deux camps aux intérêts inconciliables. A nous, notamment par la grève, d’amener le patronat à reculer sur ses projets.

Il faut donc, à l’image de la manifestation départementale, passer à l’offensive. Le sujet de l’emploi et des licenciements est un sujet national et qui concerne l’ensemble du monde du travail, toute la classe ouvrière en particulier. A ce titre, une bataille syndicale d’envergure pour l’interdiction des licenciements sous peine d’expropriation a tout son sens.