Le Peuple contre l’Oligarchie : Agir plutôt que subir.
En cette « rentrée » de septembre 2024, l’Oligarchie, ces quelques centaines de familles qui dirigent la France, utilise sans doute quelques-unes de ses dernières cartouches dans la guerre quotidienne qui l’oppose au Peuple et à l’ensemble des travailleurs.
Notre pays s’enfonce dans une crise politique profonde ; le président le plus illégitime de la 5e république, et ses alliés de droite, sont minoritaires. La petite caste qui se maintient au pouvoir par des « coups » politiques permanents ne supporte ni la défaite, ni l’opposition, ni la remise en cause des politiques ultralibérales.
Michel Barnier, ancien commissaire européen, apparatchik du « vieux monde », membre d’un parti ultra-minoritaire dans les suffrages et à l’Assemblée nationale, a ainsi été nommé près de deux mois après les élections législatives anticipées, sous la « surveillance » du Rassemblement national, au poste de Premier ministre.
> Emmanuel Macron est décrédibilisé. Sa politique – dictée par l’agenda patronal – et ses manœuvres politiciennes grossières, sa prétendue « toute-puissance » d’un Pouvoir sans majorité choquent largement dans le pays.
> Au-delà du président, c’est bien l’ensemble des institutions de la 5e république – et notre pays avec – qui se retrouvent à terme dans une situation institutionnelle inextricable – hormis la convocation d’une Assemblée Constituante.
> Et, par-delà les institutions, c’est aussi la véritable nature du système économique capitaliste, brutal, injuste et prédateur, qui se retrouve à nu.
> Les partis qui s’accordent pour mener des politiques ultra-libérales, le régime qui le nourrit et qu’il sert, sont illégitimes. Ils doivent donc être destitués, par les institutions ou par le peuple. C’est d’ailleurs ce que soulignaient déjà les revendications des Gilets Jaunes en 2018 et 2019.
Les deux tiers des Français rejettent le nouveau Premier ministre et son gouvernement qui ne reflète en rien l’aspiration au changement et au progrès social. Ce crépuscule de la caste politique et de ses donneurs d’ordre milliardaires, prépare et accélère la crise de régime ; la seule question qui importe est de savoir comment les travailleurs, avec leurs organisations CGT, vont riposter à l’aggravation brutale de nos conditions de vie et de travail.
Pour gagner, il faut s’organiser et agir par la grève
Déjà, le budget 2025 cristallise toutes les attentions. Pour Bruno Le Maire (en poste depuis 7 ans à Bercy), le patronat et ses complices, l’affaire est entendue : c’est au peuple de continuer de payer les factures des grosses entreprises (un tiers du budget de l’Etat part chaque année dans les poches des patrons au nom de la politique de l’offre), de subir l’inflation et la vie chère, la désindustrialisation et le chômage forcé, et de continuer chaque année à se serrer un peu plus la ceinture.
Une chose est certaine : pour gagner, il faut s’organiser et agir, par la grève nationale interprofessionnelle, pour imposer un rapport de force, déborder le Pouvoir, Macron et les siens, mais aussi ceux et celles qui veulent enfermer le mouvement social dans des illusions électorales stériles ou brider la mobilisation des salariés par des stratégies inefficaces, impuissantes et désespérantes de journées « saute-mouton ».
L’augmentation générale des salaires, pensions et allocations, l’indexation des salaires sur l’inflation, la retraite à 60 ans, la bataille pour l’emploi : le Peuple est clair sur ce qu’il veut. Nous avons la force et l’intelligence pour rompre avec le capitalisme et sa société de précarité permanente, de violences et de racismes, sa « mondialisation heureuse ».
Mais, pour obtenir satisfaction, nous avons besoin, plus que jamais, d’une confédéralisation des grèves et luttes dans notre pays. Nous avons aussi besoin d’une élévation de la radicalité dans nos moyens d’actions syndicales et sociales : grève reconductibles, occupation des ronds-points, réappropriation des outils de travail par les travailleurs en grève…
Alors, prenons nos affaires en main ! La date du 1er octobre, journée nationale de grèves et manifestations ouvre une première perspective à la soif de justice sociale, de libertés et de démocratie qui s’exprime à travers le pays. Mais, ce qu’il nous faut surtout, c’est un plan de bataille et la construction d’un processus confédéralisé de luttes et de grèves.
Pour le Pain, la Paix, les Libertés, ouvrons la voie à l’élévation du rapport de force et à un soulèvement social général dans un objectif clair : gagner le progrès social, destituer Emmanuel Macron, ses alliés de droite et d’extrême-droite, le régime capitaliste !