Selon le journal Libération, qui s’appuie sur une étude de l’INSEE revenant sur le taux de mortalité en fonction du niveau de vie, 25% des 5% d’hommes les plus pauvres sont morts à l’âge de la retraite. La contre-réforme du gouvernement va aggraver cette situation, déjà scandaleuse en l’état.
En effet, Libération a actualisé son infographie selon laquelle, si la réforme passait, 29% des 5% des hommes les plus pauvres mourront à 64 ans, et 30,4% à 65 ans. Ainsi, près d’un tiers des hommes les plus pauvres n’arriveront pas à l’âge de la retraite.
N’oublions pas aussi que tous les travailleurs ne parviennent pas à l’âge de la retraite dans le même état physique ou psychologique à cause des conditions de travail pénibles et du degré de brutalité d’exploitation capitaliste. La retraite oui, mais dans quelles conditions ? Rappelons ainsi que selon la DRESS, en 2016, « l’espérance de vie en bonne santé à la naissance s’élève à 64,1 ans pour les femmes et 62,7 ans pour les hommes ».
A ce titre, cette incapacité des patrons et de nos gouvernants à comprendre la réalité des effets du travail sur le corps et l’esprit, illustre parfaitement l’opposition totale entre des classes sociales qui ne partagent en rien la même « vie ».
Refusons la retraite pour les morts. Imposons l’âge de départ à 60 ans et le droit au départ à 55 ans, à taux plein, pour tous les métiers pénibles.