7 DÉCEMBRE, JOURNÉE DE GRÈVES

Cela n’aura échappé à personne : notre pays connait une recrudescence des grèves pour les salaires depuis un moment. Ces grèves ont connu une accélération depuis septembre avec la grève des raffineries et un premier effet boule de neige qui a conduit la CGT a organisé 4 journées de grève nationale interprofessionnelle en deux mois.

Le mois de décembre promet d’être, lui-aussi, très chargé. Si des grèves ont lieu dans tous les secteurs, mentionnons pour commencer la poursuite de la puissante grève à GRDF et dans l’énergie mais aussi la grève inédite et historique à Sanofi, menée par des milliers de salariés avec la CGT depuis le 14 novembre, et qui a fait tache d’huile sur l’ensemble du groupe. Après le pétrole, c’est donc au tour de la pharmaceutique de faire rayonner la lutte dans les industries chimiques.

Une nouvelle date apparait déjà dans le paysage, il s’agit du mercredi 7 décembre. Cette journée s’apparente en effet à une journée de luttes et de grèves tous azimuts, au moins dans deux secteurs très importants de l’économie, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année : la SNCF et le Commerce.

Ainsi, la fédération CGT Commerce et Services appelle à une journée de grève nationale le 7 décembre. Dans un appel solennel, le Conseil national fédéral de la CGT Commerce et Services a ainsi incité « l’ensemble des salariés du commerce et des services à multiplier les actions de grève sur le mois de décembre, […] à se mettre en grève et à se mobiliser le 7 décembre à Paris, pour revendiquer de vraies hausses de salaires. Seule la lutte et la mobilisation, qui ne connaissent pas la trêve des confiseurs, paient ! ».

Soulignant l’explosion des prix et les difficultés des travailleurs étranglés par la spéculation, l’appel de la CGT relève : « Seul un rapport de force portant le progrès social répondra aux enjeux auxquels nous sommes confrontés. Pour cela, nous devons toutes et tous nous mobiliser ensemble pour revendiquer un SMIC à 2000€, une augmentation réelle de tous les salaires et un départ à la retraite avec un taux plein à 60 ans. »

A la SNCF, une nouvelle table ronde Salaires est convoquée le 7 décembre prochain. A cette occasion, la CGT des Cheminots a appelé, avec d’autres syndicats, à une journée de grève pour peser sur l’augmentation des salaires et la revalorisation des primes de travail.

Comme le relève le tract unitaire, « les cheminots, comme tous les salariés du pays, vivent de leur travail. Ils connaissent des difficultés croissantes à boucler leurs fins de mois. Les prix de l’alimentaire connaissent des progressions à deux chiffres, les prix des carburants continuent à flamber, et des hausses de 15 % sont annoncées pour l’électricité et le gaz en janvier prochain. L’INSEE annonce une inflation à 6,2 % en rythme annuel, quant à la SNCF, elle annonce même la hausse incontournable du prix des billets… »

Nous avons besoin d’une Confédération CGT à la hauteur des enjeux

Energie, industries chimiques, commerce, SNCF, RATP etc… les luttes se développent donc à grande vitesse dans notre pays. Il manque encore la confédéralisation effective (et efficace) c’est à dire la coordination à échelle confédérale de toutes ces grèves et mobilisations qui labourent notre pays. Si la généralisation des grèves est une condition du succès global de nos luttes, le rôle d’une Confédération n’est pas de « laisser faire » en se bornant à « constater » ou à appeler à des journées saute-mouton qui ont pourtant fait, depuis plus de 100 ans, le témoignage de leurs inefficacités à renverser le rapport de force.  

Notre objectif doit s’éclaircir : nous devons, avec la généralisation des grèves, passer à la grève reconductible et/ou illimitée, coordonnée et impulsée pour balayer l’économie et mettre le patronat et le gouvernement à genoux. Cela ne dépend que des travailleuses, des travailleurs et de la CGT qui ont leur destin entre leurs mains.

– Augmentation générale des salaires, pensions et allocations, SMIC à 2000 euros

– Rétablissement de l’échelle mobile des salaires indexée sur l’inflation,

– Nationalisation du secteur énergétique (électricité, gaz, pétrole),

– Retraites à 60 ans maximum (37,5 ans d’annuité max)

– Interdiction des licenciements, boursiers ou non.”