>>> LES TRAVAILLEURS D’ALKOR MAJUSCULE EN GRÈVE VICTORIEUSE POUR LES SALAIRES
A Rouvroy, dans l’Aisne, les travailleurs de l’usine Alkor Majuscule, logisticien pour le spécialiste des fournitures scolaires et de bureau étaient en grève avec la CGT plusieurs jours début décembre pour une augmentation de salaires. La grève se poursuit avec la venue du PDG du groupe jeudi sur le site.
Selon des salariés, cette grève est la première de l’histoire du groupe. Les travailleurs ont refusé la proposition formulée par la direction de 1,14 % d’augmentation et 500 euros de prime. Comme ailleurs, la question des bas salaires et l’explosion des prix ont provoqué l’arrêt de travail des salariés déterminés à obtenir des augmentations salariales.
Les travailleurs d’Alkor Majuscule ont d’ailleurs obtenu gain de cause puisque la direction, après plusieurs négociations, a été contrainte de revoir sa copie et d’accéder aux revendications des grévistes. Une preuve que la lutte paye, et un gage d’avenir pour la CGT et tous les salariés de l’entreprise.
>>> GRÈVE DES OUVRIERS DE SADE TELECOM DANS LE PAS-DE-CALAIS
Des dizaines de salariés de l’entreprise Sade Télécom spécialisée dans la pose de fibre optique de cuivre, basée à Rouvroy (Pas-de-Calais), sont en grève depuis le lundi 5 décembre.
Ce mouvement social, qui perturbe et disloque non seulement l’entreprise elle-même mais aussi le groupe Orange dont la Sade est un prestataire, fait suite aux négociations salariales jugées insatisfaisantes par le salariés. Ces négociations ont été validées par le syndicat majoritaire UNSA, mais contestée par la CGT.
Cette négociation prévoit, notamment, une hausse de 3,5% du budget salarial pour les ouvriers, dont 1% de hausse générale sur les salaires et 2,5% réparties sous forme d’enveloppe individuelle. Pour les cadres, l’augmentation est de 3% et sera versée seulement sous forme d’enveloppe individuelle.
Avec une inflation réelle qui dépasse largement les 10-15% d’augmentation des prix, cette proposition est jugée largement insuffisante par les grévistes qui, avec la CGT, revendiquent entre 5% et 6% d’augmentation générale des salaires.
L’entreprise, qui se renommera Ensio en janvier 2023, compte 950 salariés en France et couvre la Normandie, l’Ile de France, Nantes et le Nord Pas-de-Calais.
>>> LE GROUPE SODEXO PARALYSE PAR LA GRÈVE A OSNY (95)
A l’appel de la CGT, les salariés de la Cuisine centrale SOGERES du groupe SODEXO à Osny, dans le Val-d’Oise, sont en grève ce 9 décembre.
La force des travailleurs c’est bien la grève : 45 000 repas ne sortiront pas aujourd’hui, une nouvelle preuve que sans les travailleurs, rien n’est produit ou transformé ou transporté.
Les travailleurs refusent la proposition misérable de 2,5% d’augmentation générale de la direction. Avec la CGT, ils et elles exigent 10% d’augmentation, un minimum face à l’inflation et le vol de nos salaires depuis des mois par les spéculateurs qui font monter l’inflation.
>>> Grèves à répétition à Cultura
A l’appel de la CGT, les magasins Cultura étaient de nouveau en grève samedi dernier. Le mouvement social, suivi par de très nombreux salariés, porte sur la revalorisation salariale et vise à faire pression sur le groupe, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année.
A Cultura, comme dans tant d’enseignes du secteur du Commerce, le ras-le-bol est général : les grévistes exigent une hausse de salaires, et « une vraie reconnaissance de nos qualifications et de notre travail ». La grève touche l’ensemble du groupe, tant en région parisienne qu’ailleurs, comme à Avignon ou à Besançon.
Le groupe, qui a répandu dans la presse ses éléments de langage, met en avant le « dialogue social » pour mieux refuser… de négocier. Cultura peut d’ailleurs, comme à Total ou à ExxonMobil, compter sur le relai des syndicats jaunes, ici la CFDT et la CGC, pour casser la grève au nom de soi-disant « accords majoritaires » qui n’ont, en réalité, aucune légitimité mais servent de prétexte pour dissuader ou intimider les salariés grévistes.
« Comme toutes les entreprises et salariés français, nous sommes confrontés à l’impact du niveau de hausse de l’inflation. », rappelle pourtant la CGT du groupe, mettant en lumière le caractère commun des revendications de l’ensemble des travailleurs du Commerce.
A ce propos, la fédération CGT Commerce et Services a donné une impulsion supplémentaire aux luttes et grèves en cours dans ce champ professionnel ravagé par la précarité, les mauvaises conditions de travail, et les salaires de misère. Ainsi, plusieurs appels à la grève ont été lancés, notamment le 7 décembre dernier et le 22 décembre prochain par la fédération CGT qui a également animé des actions inédites, à l’image de l’envahissement et de l’occupation du Centre commercial Bercy 2, à Charenton, dans le Val-de-Marne, le 7 décembre.
La CGT Commerce et Services exige la revalorisation immédiate des salaires et porte la revendication plus globale d’un Service public de la distribution, une mesure de salut public au regard de l’importance de ce secteur, tant pour les salariés que pour les usagers.