Appel à la grève dans l’Energie pour l’indexation des salaires sur l’inflation
Les travailleurs des industries électriques et gazières sont appelés à la grève, avec réappropriation des outils de travail, par la Fédération nationale Mines-Energie CGT les 12 et 13 octobre. Si la journée du 13 octobre est une journée nationale de mobilisation interprofessionnelle, l’appel à la grève du 12 octobre, couplée à un prolongement le 13 octobre, est un pas décisif dans la construction du rapport de force, dans l’Energie, et par ricochets dans les autres secteurs économiques aussi.
En effet, cet appel concret va impacter la production et la gestion du réseau énergétique français et porte, là encore, une revendication concrète : l’indexation du Salaire National de Base (SNB, salaire minimum dans les IEG) sur l’inflation. Cette revendication, et la mise en application d’une stratégie CGT pour gagner, peut et doit servir de rampe de lancement pour une mobilisation confédérale CGT sur, et l’augmentation générale des salaires, et le rétablissement de l’échelle mobile de tous les salaires indexée sur l’inflation.
Dans un tract, la CGT Energie Paris rappelle que les employeurs dans les IEG ont proposé une augmentation du SNB de l’ordre de 1,7%. Une plaisanterie, voire une provocation, « quand on sait que les prix des produits alimentaires ont augmenté de 21,5% sur le mois d’aout 2023 », répond la CGT Energie Paris qui revendique l’indexation des salaires sur l’inflation et une augmentation de 400 euros du Salaire National de Base.
« Seule une mobilisation massive en grève des électriciens gaziers pourra permettre d’arracher des augmentations de salaire à la hauteur de la valeur de notre travail. Nous y sommes arrivés en 2022 », réaffirment les syndicalistes CGT Energie, en prenant exemple sur les grandes grèves victorieuses à l’automne 2022 à Enedis, GRDF, EDF. La CGT Energie avait alors prouvé, après avoir fait reculer – fait notable sous la Macronie – le gouvernement et ses projets Hercule et Clamadieu qui visaient à terminer le démantèlement/liquidation d’EDF, qu’une « offensive sociale » était possible, et réalisable.
La FNME CGT, qui propose de sortir l’énergie des griffes du marché privé, rappelle également : « Nous sommes déterminés à défendre les droits des travailleurs et à lutter pour des conditions de travail justes. Rejoignez-nous dans cette mobilisation pour faire valoir nos revendications et faire entendre notre voix ! Ensemble, nous pouvons faire bouger les lignes et obtenir des avancées significatives pour tous les travailleurs. »