La Solidarité avec la Palestine Vivra et Vaincra !
Est-il encore possible de se mobiliser pour un peuple opprimé aujourd’hui en France ? Insultes, interdictions de manifester, provocations, menaces physiques, menaces de dissolution, agressions : depuis plusieurs jours les voix qui portent la solidarité avec le peuple palestinien se retrouvent sous le feu médiatique.
Darmanin a ainsi annoncé l’interdiction systématique des manifestations pro-palestiniennes et l’interpellation des participants. Le Pouvoir veut museler les mobilisations de solidarité avec le peuple palestinien et a décidé de serrer la vis et restreindre nos libertés politiques.
Certaines manifestations ont toutefois été maintenues malgré les interdictions, notamment à Paris où des milliers de manifestants ont convergé.
Il y a deux jours également, le rassemblement organisé par l’UD CGT des Bouches du Rhône a été dans un premier temps interdit, puis face à la détermination de l’UD CGT 13, sévèrement encadré par une police qui verbalisait à tours de bras pour créer un climat de tension et de provocation.
A l’heure où nous écrivons, les manifestations prévues en solidarité avec les travailleurs et travailleuses de Palestine sont réprimées et interdites. Nous demeurons toutefois convaincus :
1/ la solidarité avec la Palestine sera plus forte que le rouleau compresseur politico-médiatique
2/ l’opinion publique a déjà commencé à – légitimement – se retourner. Nous avons raison de tenir la barricade.
Il y a deux jours, le sénateur Roger Karoutchi a exigé du gouvernement Borne de « punir sévèrement » les personnes qui « ne soutiennent pas Israël et font l’apologie du terrorisme ». Tout le monde peut constater le glissement sémantique opéré. Au choc des images qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux s’ajoute la volonté du Pouvoir de museler, une bonne fois pour toutes, la solidarité avec le peuple palestinien, criminalisée depuis des années.
Malgré la tempête, des organisations, dans la tradition internationaliste du mouvement ouvrier français, se sont mobilisés depuis samedi pour dénoncer la puissance occupante qu’est Israël. Des communiqués ont été produits ainsi que des appels à rassemblements ont eu lieu et se poursuivront dans les jours à venir.
Ces déclarations et manifestations, dans leur diversité, revendiquant différemment, s’exprimant dans la diversité politique et syndicale, se réunissent sur un point capital : la solidarité avec la classe ouvrière et le peuple opprimé de la Palestine occupée.
Les médias, les partis aux ordres du Capital (dont l’arc s’élargi de plus en plus), ont tous condamné les différents soutiens à la Palestine. Certaines personnalité, telle que Enrico Macias, appellent ni plus ni moins à « dégager physiquement » La France Insoumise. L’absence de nuances face à la situation, position revendiquée du chef de l’Etat aux éditorialistes racistes de la presse mainstream, est une défense inconditionnelle de l’Etat d’Israël et de son gouvernement suprématiste.
Tout cela est bien sur garanti par le gouvernement, qui est le pouvoir exécutif en France, dont les expressions, les actions et les répressions, menées depuis le 7 octobre, s’installent dans le camp d’une dictature policière même plus voilée. Ainsi des organisations progressistes ou des collectifs sont menacés de dissolution pour avoir apporté leurs soutient internationaliste à la Palestine comme le NPA ou le collectif Palestine Vaincra, les manifestations solidaires organisées spontanément comme à Nantes, Marseille ou à Lyon ont été réprimés violemment. Contrôles abusifs, amendes aux manifestants, gaz lacrymogènes, etc. sont d’usages dans les premières manifestations solidaires en France qui souhaite briser l’élan solidaire de notre classe. Le ministère de l’Intérieur a, par ailleurs, interdit toute manifestation de soutien à la Palestine, alors qu’il a autorisé les manifestations pro-israéliennes.
La situation en Palestine, l’agonie de Gaza victime d’un blocus terroriste et criminel et de bombardements réguliers, ne datent pas d’hier. Mais, le siège et l’instauration d’un blocus total de la bande de Gaza après l’attaque sans précédent menée par le Hamas le week-end du 7 et 8 octobre et les massacres de plusieurs centaines d’israéliens et de palestiniens, dont un nombre considérable de civils, a changé de nature.
Avec des procès d’intention sous le couvert « d’apologie du terrorisme » ou « d’antisémitisme », toutes les organisations progressistes (collectifs, associations, syndicats ou partis politiques) ont une épée Damoclès sur la tête. Nous devrions donc nous plier aux injonctions politiques du pouvoir et de sa censure pour ne pas tomber dans l’illégalité et sous les procédures juridiques interminables et très couteuses ?
Nous ne resterons pas spectateur face au siège-massacre de Gaza par l’armée israélienne. Notre solidarité et notre internationalisme est plus puissant et mille fois plus juste que leur répression et leur soutien à l’impérialisme et au colonialisme israélien.
Les manifestations de solidarité avec la Palestine auront lieu ! Rappelons que le Bureau Européen de la Fédération Syndicale Mondiale appelle également les syndicats affiliés à la FSM à participer à toutes les initiatives, notamment celles du vendredi 13 octobre.
Participons massivement aux manifestations en soutien à la Palestine !