ISRAËL BOMBARDE GAZA A L’ARME CHIMIQUE

ISRAËL BOMBARDE GAZA A L’ARME CHIMIQUE ;
ne restons pas silencieux, dénonçons les crimes de guerre !

Selon l’ONG Human Right Watch, l’armée israélienne a utilisé des bombes au phosphore blanc au-dessus de Gaza et au Liban. Aux frappes militaires – Tsahal a déversé en quelques jours des milliers de bombes sur une cité de 2,3 millions d’habitants sans défense antiaérienne – s’ajoutent l’utilisation d’armes chimiques « incendiaires ».

Le phosphore blanc s’enflamme en réaction à l’oxygène, démultiplie l’effet déjà dévastateur d’une bombe « classique » et, au contact de la peau, inflige des brûlures très graves, parfois jusqu’aux os, pouvant même s’infecter et être mortelles. Substance chimique inflammable et incendiaire, le phosphore blanc est utilisé par Israël pour bombarder Gaza avec la complicité de l’Occident.

HRW atteste en effet « de multiples explosions de phosphore blanc provenant de tirs d’artillerie au-dessus du port de la ville de Gaza et de deux zones rurales le long de la frontière israélo-libanaise ». Selon l’analyse de l’ONG, « l’utilisation du phosphore blanc dans les zones densément peuplées de Gaza viole l’exigence du droit international humanitaire selon laquelle les parties au conflit doivent prendre toutes les précautions possibles pour éviter des blessures civiles et des pertes en vies humaines ».

Comme le rappelle l’ONG : « Le phosphore blanc est une substance chimique pouvant être dispersée par des obus d’artillerie, des bombes ou des roquettes, et qui s’enflamme lorsqu’elle est exposée à l’oxygène. Cette réaction chimique, qui crée une chaleur intense de 815 degrés Celsius, produit de la lumière et une épaisse fumée utilisée à des fins militaires ; mais elle inflige également d’horribles blessures lorsque le phosphore blanc touche des personnes. Les munitions au phosphore blanc ne sont pas considérées comme des armes chimiques, car elles fonctionnent principalement par le biais de la chaleur et de flammes, plutôt que par effet toxique. »

La situation est claire : ce sont des crimes de guerre perpétués pour tuer/blesser (avec d’horribles souffrances) indistinctement pour punir la population gazaoui, incendier des quartiers entiers, terroriser les habitants de l’enclave-prison. Un nettoyage ethnique se prépare ; nous ne resterons pas silencieux.

L’armée israélienne, et ses complices et relais dans les médias, nuancent le caractère juridique des armes à phosphore blanc. Formellement, ces armes ne sont pas des armes chimiques, dont l’usage est strictement interdit par une convention, la CIAC, entrée en vigueur en 1997. Elles peuvent toutefois entrer dans la catégorie des armes incendiaires, dont l’usage est réglementé par le protocole III de la Convention sur certaines armes classiques (CCAC), qui en restreint l’usage sans les interdire complètement. Un protocole dont Israël n’est de toute façon pas signataire… Ce protocole est par ailleurs critiqué par HRW parce qu’il ne restreint « pas totalement l’utilisation d’armes incendiaires lancées depuis le sol dans des zones où se trouvent de nombreux civils » et qu’il « crée une incertitude quant aux munitions polyvalentes, telles que celles contenant du phosphore blanc utilisé comme écran de fumée, même si ces armes provoquent le même effet incendiaire ».

Tout le monde le voit et le comprend : le statut juridique du phosphore blanc est formellement lié à son utilisation « officielle » par les armées. Pourtant ses caractères : 1. Chimique 2. Puissamment dévastateur sur le corps humain 3. Incendiaire, donc dévastateur pour les habitations (et ses habitants), ne font pas de doute.

La paix et la fin des massacres passe par la fin du blocus de Gaza, la fin des bombardements, la fin de l’occupation militaire israélienne, le démantèlement des colonies, la destruction des murs de la honte, la libération des milliers de prisonniers politiques dont Georges Ibrahim Abdallah détenu en France, et la reconnaissance d’un État palestinien dans les frontières de 1967.

Une chimie pour la vie et non pour la mort.

Au-delà du cas gazaoui, le phosphore blanc est utilisé par différentes armées dans le monde. Les experts conviés sur les  plateaux torturent la réalité pour imposer la légitimité de son utilisation. Concernant le champ plus large des armes considérés comme interdites, la réalité est, là encore, dramatique, tant le silence des institutions équivaut à comprendre que rien n’a changé.

Comme le rappelait la FNIC CGT en 2009 dans un Courrier Fédéral, « après la signature de l’accord sur la [Convention d’interdiction des armes chimique en 1993] la France déclarait que 339 usines étaient en capacité de produire ou de détruire des armes chimiques. Mais personne n’a connaissance de cette liste, ni les députés ni les organisations syndicales alors que nous connaissons les difficultés, mais aussi les sites de la Russie, par exemple. La France dit avoir détruit ses stocks d’armes chimiques, où ? Quand ? »

Les citoyens, les salariés, « nos syndicats sont donc les premiers concernés par ces questions. La liste des produits soumis à contrôle sont sur Internet. Nos CE, CCE, doivent poser la question de savoir si l’usine, la société, le groupe, font ou faisaient partie de ces 339 sites, si des armes chimiques ont été détruites dans ces usines. Pour être efficaces, les salariés doivent être informés des raisons de notre démarche. », poursuivait la Fédération.

Les armes de guerre chimiques doivent être interdites et détruites. Les entreprises françaises en capacité de produire de telles armes doivent être contrôlées par les syndicats.