Contre la répression, solidarité avec l’UD CGT 59 !
Face à l’offensive générale contre nos libertés, démultiplions les actions pour la Palestine !
La criminalisation du mouvement social et de la solidarité avec la Palestine a connu une brutale accélération ce vendredi matin avec l’arrestation du secrétaire général de l’Union départementale CGT du Nord, et de la secrétaire administrative de l’UD CGT.
Jean-Paul Delescaut a ainsi été arrêté à son domicile à 6h du matin par une dizaine de policiers, dont certains étaient cagoulés. La secrétaire administrative de l’UD CGT a fait face au même mode opératoire policier.
Le prétexte pour cette mise en scène ? Un communiqué « la fin de l’occupation est la condition de la paix en Palestine », et les initiatives de l’UD CGT 59 en solidarité avec le peuple palestinien, telles une Assemblée générale et un appel aux dons humanitaires pour la Palestine, dans un contexte d’interdiction systématiques des manifestations de soutien.
Les deux militants ont été libérés à midi. Jean-Paul Delescaut a confirmé le motif « d’apologie de terrorisme » pour son arrestation, ce qui illustre la dérive autoritaire d’un Pouvoir capable de manipuler le concept même d’antiterrorisme pour tenter de terroriser ses propres citoyens. L’UD CGT exige l’arrêt des poursuites et a annoncé porter plainte pour dénonciation calomnieuse et dénonciation de délit imaginaire. La CGT 59 porte également plainte contre le journal la Voix du Nord pour diffamation.
Gouvernement, patronat, police, justice, médias : l’UD CGT 59 et ses syndicalistes CGT font résolument face à l’offensive générale contre nos libertés.
Car de quoi parle-t-on, au juste ? Tout simplement du droit élémentaire d’opinion et de solidarité avec un peuple opprimé. Cette solidarité, historique, n’est pas nouvelle. Entretenue par les militants et les organisations CGT, le soutien à la cause palestinienne n’est pas négociable et c’est bien ce qui insupporte nos gouvernants.
Combative et offensive, la première UD de France est dans le collimateur du patronat et de la préfecture ; les récentes et actuelles grèves à Vertbaudet ou Emmaus, émaillées d’ailleurs de provocations et brutalités policières, le rappellent.
Dans un communiqué publié le 20 octobre, l’UD CGT du Nord relève l’ampleur des moyens mis en œuvre par l’Etat, l’utilisation d’unités antiterroristes et explique qu’aucune déclaration ne contient bien évidemment « ni d’apologie du terrorisme, ni d’incitation à la haine. ». Pour la CGT 59, cette « opération politico-judiciaire est inédite » et « vise à criminaliser l’action syndicale et plus généralement à empêcher toute expression politique sur le conflit israélo-palestinien qui ne correspondrait pas à la ligne du gouvernement. Elle est le franchissement d’un nouveau seuil dans la limitation des libertés publiques, notamment syndicale et d’expression, garanties par la Constitution. ».
Il ne suffit donc plus d’interdire systématiquement les manifestations, de pressurer les associations de soutien à la Palestine, de menacer des partis politiques comme le NPA ou la France insoumise de dissolution. Le pouvoir passe à la vitesse supérieure et a décidé de tester la réactivité des organisations CGT.
Comme le rappelle l’UD CGT 59 dans son communiqué, « la réduction du périmètre démocratique doit alerter l’opinion publique ainsi que la société civile, les forces politiques et les institutions de la République. »
Cette situation a par ailleurs été dénoncée par le syndicat de classe grec PAME dans un communiqué qui exigeait « la libération immédiate du secrétaire général de l’UD CGT NORD, Jean Paul Delescaut, l’arrêt des persécutions contre le syndicat Starbucks Workers Unite [aux Etats-Unis], l’arrêt de la criminalisation et de la persécution de l’action syndicale et de la lutte pour la paix et la liberté en Palestine. »
Face à l’offensive générale contre nos libertés, il faut avancer d’un pas, tous ensemble et en même temps. Les 10 derniers jours l’ont montré : le pouvoir et ses relais veulent écraser les opposants au soutien inconditionnel à l’Etat d’Israël. Tous les prétextes seront bons à prendre pour le gouvernement. La seule chose qu’il puisse comprendre, c’est le rapport de force.
L’exigence du cessez-le-feu, l’appel à la paix et donc à la fin de la colonisation et de l’annexion du territoire palestinien par Israël, sont évidents et légitimes. Il faut démultiplier les initiatives et manifestations.
Nous devons, y compris si besoin par l’usage inflexible et constitutionnel du droit de grève, faire respecter nos droits politiques, dont celui de manifester et/ou d’exprimer librement sa solidarité avec le peuple de Palestine.
Car, nos libertés sont bien au cœur de ce qui se joue aujourd’hui, au-delà de la question palestinienne. Nos libertés sont rognés année après année par une Macronie hors sol et en roue libre.
Pour Gaza, la Palestine et la paix, mais également pour le respect de nos droits et libertés, répondons présents massivement aux initiatives et manifestations !