La Fédération Syndicale Mondiale a publié le 12 mars une déclaration concernant la crise du Coronavirus. La FSM y exhorte « les gouvernements à prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour assurer la vie et la santé des travailleurs, ainsi que la protection de leurs droits du travail. »
Après avoir souligné « la contribution héroïque des travailleurs et scientifiques de la santé », la FSM relève que l’état des structures de santé « des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine expose les travailleurs à une grave menace à cause de la pandémie. »
« Les travailleurs et les couches populaires souffrent des conséquences du système capitaliste sauvage et sont exposés à des risques contre leur propre vie et la survie de leurs familles. », souligne la FSM, rappelant que le « progrès technologique [et] toutes les possibilités scientifiques et productives » actuelles permettraient pourtant « de faire face efficacement aux épidémies et de protéger les peuples ».
Pour la FSM, « les très grandes lacunes dans les systèmes de santé » sont la conséquence directe du « sous-financement et de la commercialisation [de la santé] par les États. Selon les syndicalistes de classe, les gouvernements « ne considèrent pas les soins de santé et la prévention comme un droit universel mais comme une marchandise générant des profits immenses pour les industries de la santé et les industries pharmaceutiques. ».
« Les travailleurs ne doivent pas payer les conséquences de l’épidémie de coronavirus sur l’économie mondiale, avec des licenciements dans des secteurs comme le tourisme, le travail à domicile ou des horaires de travail encore plus flexible », affirme également la déclaration de la FSM, qui formule une liste de revendications et de propositions :
- Embauche des docteurs et infirmiers permanents ainsi que la création de nouvelles structures de santé publiques.
- Tous les services publics doivent être entièrement équipés du matériel de désinfection et protection, fourni gratuitement par l’État à la population.
- Des jours de congé supplémentaires avec pleine rémunération et assurance doivent être garantis aux :
- Travailleurs malades.
- Travailleurs obligés de s’abstenir de leur travail à cause de mesures préventives d’urgence.
- Ceux qui doivent s’occuper d’un enfant malade ou d’un membre âgé de leur famille.
- Ceux qui doivent rester avec leurs enfants à la maison, en raison de la fermeture préventive des écoles et des crèches.
- Mesures de protection substantielles et adéquates dans tous les lieux de travail.
- La spéculation des multinationales et des monopoles contre les couches populaires doit être écrasée. »