Dans un contexte particulièrement difficile en raison de la pandémie, du confinement et de la psychose individuelle et collective, les syndicalistes de classe en Grèce ont ouvert le chemin de la lutte en maintenant leurs activités du 1er mai et en les adaptant à ce contexte.
Ainsi, partout en Grèce, et notamment à Athènes place Syntagma devant le Parlement, des milliers de travailleurs grecs, ont répondu à l’appel du PAME. Les syndicalistes ont pu, grâce à la force de l’intelligence collective, organiser un 1er Mai militant, bien que différent des fois précédentes.
Masqués, adoptant les gestes barrières et les mesures de distanciation, les syndicalistes de Grèce ont en réalité donné une leçon de combativité et d’organisation à tous les travailleurs du monde. Une preuve pratique que la volonté politique permet de dépasser les problèmes, et que rien n’est impossible.
Dans son communiqué, le Secrétariat Exécutif du PAME a salué « les milliers de travailleurs, les chômeurs, les jeunes, les femmes qui sous le slogan « les gens ne paieront pas encore », « l’ennemi visible est le capitalisme » ont manifesté.
« Nous saluons également les milliers de travailleurs, chômeurs, indépendants, agriculteurs, jeunes hommes et femmes qui sont restés à la maison, et auraient aimé manifester avec nous, en l’honneur de la Journée internationale de la classe ouvrière », ajoute le PAME, rendant un hommage appuyé à « à tous ceux qui sont morts pendant la pandémie, aux médecins et infirmières héroïques qui ont perdu la vie en luttant contre la pandémie ».
« Pour les capitalistes et les gouvernements des pays capitalistes, la pandémie est devenue une occasion de violer les droits des travailleurs », constate le syndicat de classe, précisant : « La pandémie a montré encore plus que le système d’exploitation ne peut pas être humanisé. Seuls ceux qui ont un intérêt défendent un système aussi pourri : les groupes monopolistiques, leur personnel politique et parmi eux la bourgeoisie syndicale de la GSEE, dont le président s’est moqué des luttes ouvrières pendant la pandémie. »
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Le PAME, syndicat de classe affilié à la Fédération Syndicale Mondiale, ajoute également ce message d’espoir, non seulement en direction des travailleurs de Grèce, mais aussi à la classe ouvrière mondiale : « c’est maintenant le moment de lutter et de vivre ».