Découvrir l’album-photo de la marche nationale du 17 octobre
Au départ de la manifestation, Olivier Mateu, secrétaire général de l’UD CGT 13 a pris le micro aux côtés de responsables de l’UD CGT 94, de l’UD CGT 59, de la FNIC CGT, de la fédération CGT des Services publics, de la fédération CGT du Commerce et des Services. « Nous sommes debout. […] Il nous faut changer ce système. Aujourd’hui est le début d’un mouvement de haut niveau qu’il nous faut construire avec l’ensemble du monde du travail. […] On sait que le combat sera long et dur, mais c’est la seule solution. Rien ne se fera dans ce pays sans l’unité d’action des travailleurs. C’est notre tâche historique et nous devons être au niveau », a expliqué le responsable syndical.
« On va poursuivre ce travail, l’unification du mouvement ouvrier, pour aller à la gagne. La suite immédiate au 17 octobre ce sont les Assises nationales pour la riposte général et le changement de société [des 29 et 30 octobre, à Martigues]. Nous avons la responsabilité de construire une autre société où l’être humain sera placé au cœur de toutes les préoccupations. Il nous faut créer les conditions de sortie du capitalisme si on veut jouer notre rôle », a-t-il ajouté.
Une initiative d’organisations de la CGT
Plusieurs fédérations CGT (Industries chimiques ; Commerces et Services ; Organismes sociaux, Services publics ; Industries du livre, du papier et des communications ; des mines et de l’énergie ; des Services publics, de la Santé ) et Unions départementales (Alpes de Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Nord, Cher, Indre, Loiret, Tarn-et-Garonne, Val-de-Marne, Hauts-de-Seine) et d’autres organisations CGT (Comités CGT chômeurs et précaires, des dizaines d’UL ou de syndicats locaux comme les Cheminots CGT de Versailles, les Cheminots CGT de Trappes, la CGT RATP Bus, la CGT Energie Paris, etc.) appelaient à la convergence, à la lutte, à la multiplication des initiatives pour l’emploi et la dignité, et à la marche nationale à Paris du 17 octobre.
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Initiées par l’UD CGT 13, qui a déjà organisé plusieurs marches dans les Bouches-du-Rhône depuis le 10 septembre (à Marseille, Vitrolles, Aix et Gardanne, Fos-sur-Mer…), les marches pour l’emploi et la dignité sont des initiatives interprofessionnelles qui ont d’ores et déjà commencé à faire tache d’huile. Dans le Nord, l’UD CGT a par exemple coordonné une série d’initiatives, ainsi qu’une marche pour l’emploi et la dignité devant le siège social du groupe Auchan le 8 octobre. Des rassemblements ont aussi été organisées à Lyon, dans le Rhône, et à Avignon, dans le Vaucluse, dans les Yvelines, tandis que d’autres initiatives ont eu lieu à Bourges et à Orléans.
Une marche pour répondre aux attaques du patronat
Des salariés d’entreprises en lutte, tels les Bridgestone, les TUI, les Monoprix, étaient présents à la marche nationale à Paris le 17 octobre. « Face au gouvernement et au patronat qui cassent l’emploi, on a besoin de montrer que le monde du travail est présent. On relève la tête, et on va au combat toutes ces injustices et ces licenciements pour [imposer notre] Jour d’après. », nous a expliqué Jean-Paul Delescaut, secrétaire général de l’UD CGT 59.
Facteur d’espoir et de combativité, cette marche nationale a redonné confiance en la lutte, l’organisation et la mobilisation collective.
C’est d’ailleurs aussi ce que nous déclaré Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME (CGT Mines et Energie) : « On vit au quotidien des menaces sur l’emploi et sur l’industrie. Aujourd’hui on a l’occasion de nous faire entendre et de dire qu’il faut arrêter cette mascarade et redonner du sens à l’industrie et au monde du travail, pour assurer un avenir à nos emplois et aussi pour [nos enfants] ».
Dans un contexte négatif (coronavirus, sidération, vague de licenciements, couvre-feu et autoritarisme), le succès de cette marche nationale CGT, malgré la pression de l’Etat et certains obstacles bureaucratiques, démontre aussi que la CGT est toujours là, malgré la crise globale, pour défendre les travailleurs, avec ou sans emplois, français comme immigré.