Grève du pétrole : le pays s’achemine-t-il vers une pénurie inédite ?

344 stations essence étaient en rupture partielle, et 91 stations en rupture totale, le 19 décembre selon la carte interactive et alimentée en direct mis en place sur mon-essence.fr.

Six raffineries sur huit sont en grève reconductible. A l’exception de la raffinerie de Gravenchon (76), c’est bien l’ensemble des travailleurs du secteur du pétrole qui prennent part dans le combat de classe contre la réforme des retraites.

Si les grévistes de la raffinerie de Total Normandie ont dû suspendre leur mouvement après le violent incendie de ce week-end, la plateforme est partiellement arrêtée à cause de l’incendie.

Sur l’étang de Berre, les 3 raffineries (Total La Mède, Pétroinos Lavera, Esso Fos) sont en grève. C’est également le cas dans les raffineries de Feyzin (région lyonnaise), Grandspuits (région parisienne), et Donges (région nantaise).

Aucun produit ne sort des raffineries.

Il y a deux moyens d’alimenter le pays en carburant : le raffinage dans les installations pétrolières françaises et l’importation de produits raffinés (gazole, essence).

Dans le premier cas, la grève perturbe l’alimentation en carburant dans le pays. Dans le second cas, les deux principaux ports (Marseille et Le Havre) d’entrée des produits raffinés sont en grève (reconductible au Havre) ou perturbé, contribuant également à désarticuler et perturber le bon fonctionnement de l’économie.

Fait important à retenir, le Dépôt Pétrolier de Fos, plus grand dépôt de pétrole de France hors installations portuaires pétrolières, était depuis aujourd’hui, et pour la première fois de son histoire, en grève reconductible.

De plus, des grévistes et militants de la CGT ont bloqué tôt ce matin le port pétrolier Edouard Herriot à Lyon, seul site à encore fournir les stations sur Rhône-Alpes.

Enfin, nous avons appris que le dépôt de Gennevilliers, qui alimente les stations-services en région parisienne est aujourd’hui à sec en ce qui concerne le Sans plomb 95.

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Alors que la majorité des raffineries françaises ont été touchées par le puissant mouvement de grève nationale contre la casse des retraites, la Fédération Nationale des Industries Chimiques – CGT (FNIC-CGT) a appelé le 13 décembre, « à élever le rapport de forces, à bloquer par la grève, toute distribution d’hydrocarbures vers le marché. »

Plus important encore, la FNIC CGT a appelé à « engager les procédures d’arrêts des installations de raffinage pétrolier »

« La seule trêve possible, c’est le retrait de la réforme. Par l’exercice pacifique, mais inflexible, de la grève et de résistance à l’arbitraire, il nous faut à présent montrer « qui » commande dans notre pays, le Peuple et non une élite coupée des réalités. », soulignait également la FNIC CGT.

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