Dans un communiqué paru le lundi 17 aout, la Fédération des Syndicats de Biélorussie (affiliée à l a la Fédération Syndicale Mondiale) s’est exprimée en faveur de la libération des personnes détenues arbitrairement par les autorités, assurant qu’elle fournirait toute l’assistance nécessaire à ces personnes. Dans le même temps, la fédération syndicale a appelé à la paix civile et à l’apaisement des esprits dans un contexte de forte mobilisation de l’opinion publique biélorusse, notamment dans les entreprises publiques.
Il appartient au peuple biélorusse et à la classe ouvrière de ce pays de tracer son propre chemin, indépendamment des manœuvres d’ingérences qui se font voir depuis une dizaine de jours. Notons par exemple la rapidité avec laquelle les dirigeants de l’UE se sont engouffrés dans la brèche. On aimerait les entendre sur les violences policières et les violations répétées des droits de l’homme en France, en Hongrie, en Pologne, en Catalogne…
S’il ne fait aucun doute sur le caractère massif du mécontentement (y compris dans la classe ouvrière qui était la base sociale du gouvernement) envers les autorités biélorusses, au vu du déchainement médiatique, orienté et manipulé depuis l’étranger – et qui rappelle tant de scénarios de déstabilisation (Yougoslavie, Libye, Ukraine, Syrie, Bolivie, Venezuela…) – nous avons traduit le communiqué de la Fédération des Syndicats de Biélorussie afin de permettre au lecteur de bénéficier d’un autre point de vue que ceux propagés par les officines occidentales.
Communiqué de la Fédération des Syndicats de Biélorussie (17/08/2020)
« Les personnes qui [se mobilisent] et se rassemblent dans les usines s’inquiètent de l’atmosphère tendue et troublée et de la sécurité dans les rues de nos villes.
La Fédération des syndicats reçoit de nombreux appels de collectifs de travail [qui] exhortent tout le monde à arrêter la violence le plus tôt possible, à ne pas provoquer de conflits, à maintenir la paix dans notre pays !
Aujourd’hui, les gens [exigent] la libération rapide de leurs enfants, parents, collègues qui ont été détenus. Nous parlons de ceux qui se sont retrouvés dans les endroits où des actions de rue ont eu lieu et qui n’ont pas violé l’ordre public.
Nous partageons ces appels et insistons pour que les forces de l’ordre libèrent ces personnes dès que possible et mènent une enquête ouverte et impartiale sur chacun des cas.
La Fédération des syndicats du Bélarus fournira toute l’assistance nécessaire : juridique, psychologique, matérielle à ceux qui se trouvent dans cette situation difficile.
Nous appelons chacun à arrêter la violence et à engager un dialogue pacifique pour l’avenir de chacun d’entre nous et de notre Bélarus. »