LA FRANCE EN GRÈVE
Quelques exemples de la lutte des classes en France
Plus de 300 magasins Lidl paralysés par la grève des travailleurs
Les travailleurs de Lidl ont crevé l’écran médiatique avec une grève totale historique contre l’ouverture des 1600 magasins le dimanche, en grève pour l’augmentation des salaires, l’emploi et les conditions de travail !
Magasins fermés, piquets de grève devant les magasins et les plateformes logistiques : une grève illimitée, massive et « historique » a été déclenchée par les travailleurs du groupe Lidl à l’appel d’une intersyndicale, sur l’ensemble des magasins français de l’enseigne Lidl le 7 février. Si la grève a été suspendue par l’intersyndicale, la CGT réclame une amélioration des conditions de travail et une revalorisation salariale conséquente.
Le mouvement a été propulsé par l’annonce d’une ouverture dominicale généralisée à partir du mois de juin et des négociations annuelles obligatoires, « catastrophiques » selon la CGT. A l’exception d’Unsa, syndicat majoritaire, qui privilégie « pour le moment le dialogue », tous les syndicats se sont engagés dans ce mouvement social qui traduit la colère et l’exaspération des 46 000 salariés de Lidl.
Selon la CGT et l’intersyndicale, la baisse des effectifs, estimée à 2200 salariés en moins depuis trois ans, et la réduction de la masse salariale a un objectif clair : maintenir de juteuse marges de profits en compensant la baisse des marges due à la baisse (relative) des prix enclenchée pendant l’inflation par le géant de la grande distribution pour prendre des parts de marché à ses concurrents.
« Les salariés sont la seule variable d’ajustement de l’entreprise, ce qui entraîne systématiquement un report de la charge de travail sur ceux qui restent, détériorant davantage leurs conditions de travail. », rappellent encore les syndicats qui ajoutent : « nous constatons que 2,6 points de performance supplémentaire obtenus en 2023 ont permis d’économiser 6,7 millions d’euros ».
Sans travailleurs, aucune richesse ne serait créée. Les profits monstrueux du géant Lidl sont le fruit du travail des salariés qui ont raison de se battre, par la grève, pour obtenir satisfaction !
NOUS TRAVAILLONS
NOUS PRODUISONS
NOUS DECIDONS !
Journées d’action de la CGT contre la loi Plein emploi et le « service de travail obligatoire »
A l’appel du Comité national CGT des Travailleurs privés d’emploi et précaires, deux journées nationales d’action ont été impulsés devant des agences France Travail dans plus d’une vingtaine de villes contre la loi Plein emploi, dispositif de travail forcé et obligatoire entré en vigueur dans tout le pays au 1er janvier 2025.
Comme le rappelle le CNTPEP, cette loi, véritable « Service de Travail obligatoire », conditionne le RSA et l’ARE (Allocation de Retour à l’Emploi) à un minimum de 15H d’activités non rémunérées sous peine de radiation.
Pour lire notre article sur cette loi qui concerne l’ensemble des travailleurs et travailleuses, avec ou sans emploi : https://unitecgt.fr/loi-travail-obligatoire/
« Cette journée nationale de mobilisation prouve, une fois encore, la détermination des travailleuses et travailleurs à combattre cette loi. », déclare le Comité national CGT des Travailleurs privés d’emploi et précaires qui rappelle : « Nous ne baisserons jamais le poing face à un capital toujours plus vorace qui mène à la misère des milliers de travailleurs et de travailleuses. »
« Que cette loi soit en vigueur ou pas, nous la combattrons jusqu’au retrait, et nous n’hésiterons pas à élever le rapport de force et amplifier la puissance de nos actions. Nous nous battrons jusqu’à la victoire ! Guerre au chômage, pas aux chômeurs ! », déclare encore le CNTPEP.
LES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES DE LA PROPRETÉ ET DU NETTOYAGE EN GRÈVE A L’APPEL DE LA CGT
>>> Pour le salaire, le 13e mois, et les conditions de travail
A l’appel de la Fédération CGT des Ports et Docks, une journée d’action et de grève a été organisée le 4 février sur les chantiers et dans les entreprises de propreté (qui dépendent du champ professionnelle de la fédération CGT).
Dans ce secteur précaire et invisible, 70% des agents de nettoyage sont des femmes et le salaire moyen est à 11,79 euros brut de l’heure. La CGT dénonce notamment le recours au temps partiel et la faible part des contrats à temps complet.
Citée par la presse, une déléguée du personnel CGT explicite la précarité omniprésente dans ce secteur : “Aujourd’hui, l’écart de salaire est immense entre un agent de maîtrise jusqu’à directeur, avec des salaires importants, et le petit personnel qui fait le ménage sur place et qui contribue à la prospérité de l’entreprise. On peine à finir les mois. On est payés au ras des pâquerettes”.
“Les entreprises, surtout dans le secteur public, quand elles lancent un appel d’offres vont vers le moins offrant. Des sociétés pratiquent des baisses de tarifs entre 10 et 35 % plus bas que le prix du marché. Le client est en partie responsable de la dégradation de ces conditions de travail car il va vers l’entreprise la moins offrante”., rappelle encore la syndicaliste.
C’est une vérité indéniable : les agents de propreté sont indispensables dans les organismes et entreprises. Invisibles du fait de la sous-traitance, cette grève est l’occasion de mettre en lumière les luttes des travailleurs du nettoyage et de la propreté, en grève, et d’encourager partout la réelle unité de tous les travailleurs.
Notre responsabilité et notre rôle, où que nous soyons, est bien de faire la jonction entre ceux et celles qui travaillent de fait, peu importe leur statut ou métier, peu importe qu’il s’agisse du donneur d’ordre ou du sous-traitant, dans la même entreprise ou organisme
Partout, et en toute circonstances, les travailleurs, avec la CGT, peuvent et doivent agir en convergence pour soutenir ces luttes, notamment quand il s’agit de travailleurs et travailleuses qui font face à un patronat particulièrement brutal et vorace.
La CGT revendique :
– De véritables augmentations des salaires
– De véritables améliorations de la prime d’expérience
– L’obtention du 13ème mois
– L’amélioration des conditions de travail, d’hygiène et de sécurité
– Des revendications spécifiques par chantier et lutte contre le harcèlement hiérarchique, le productivisme et les sous-effectifs.
LES PORTS ET DOCKS, EN GREVE, AMPLIFIENT LE MOUVEMENT CONTRE LA REFORME DES RETRAITES !
Les ports et docks de France engagent une séquence de grèves à l’appel de la Fédération des ports et docks CGT contre l’application de la réforme des retraites et, notamment, la reconnaissance du dispositif amiante : 48h de grève les 30 et 31 janvier ; appel à 15 jours de débrayages et grèves jusqu’au 28 février
Fortement mobilisée entre janvier et juillet 2023, la CGT Ports et Docks n’a jamais arrêté de lutter contre la réforme des retraites et se bat pour imposer la non-application de la réforme aux travailleurs des industries portuaires.
Prenons exemple sur nos camarades des ports et docks ! « Là où il y a une volonté, il y a un chemin » : les grèves dans les ports démontrent que la lutte des classes n’a pas été éteinte par le passage en force de l’allongement de la durée d’âge légale à la retraite et le combat, national comme sectoriel, contre l’application de la réforme des retraites peut et doit continuer.
« Ivry s’enflamme pour l’éducation ! »
Une grande marche aux flambeaux à l’appel de la CGT, Sud, l’organisation de parents d’élèves FCPE et le collectif de parrainage civil des enfants sans toits, a réuni hier soir plusieurs centaines de participants à Ivry-sur-Seine.
Mobilisés, les militants du syndicat multipro de l’Union locale CGT d’Ivry, avec l’UL et l’UD CGT 94 ont porté les revendications unitaires, revendiquant notamment » l’Education prioritaire pour tout Ivry, le recrutement massif de personnels, les dotations horaires et matérielles, des conditions de travail et de vie dignes !
La lutte continue !
Arkema en grève pour l’emploi : rassemblement et manifestation sur la plateforme chimique de Jarrie, en Isère.
Une grande journée de rassemblement a été organisée le 5 février, avec la FNIC CGT, devant le site d’Arkema sur la plateforme chimique iséroise de Jarrie pour exiger l’interdiction des plans de fermetures et des licenciements.
Face à une direction qui, au prétexte de la fermeture annoncée de l’usine de Vencorex, a annoncé sa volonté de fermer la partie sud du site (140 emplois directs menacés) et menace la partie nord, l’ensemble des 350 travailleurs de l’usine exigent le maintien des emplois et la nationalisation de la filière.
Ecouter ici le podcast avec le secrétaire général du syndicat CGT d’Arkema Jarrie
GRÈVE ET OCCUPATION AU CARREFOUR GIVORS : LA CGT ÉLÈVE LE RAPPORT DE FORCE CONTRE LES PATRONS VOYOUS
Contre Carrefour, patron voyou par excellence, la CGT a haussé le ton et démontré à Givors, dans le Rhône le 29 janvier, en actes, et la solidarité et l’élévation nécessaire du rapport de forces.
> Plusieurs centaines de syndicalistes de la fédération CGT du Commerce et des Services ont occupé le magasin, en soutien à la grève en cours et en réponse aux agressions du patronat contre les militants de la CGT.
Le géant de la distribution, qui n’avait pas hésité à user de la force pour casser une mobilisation sociale dans son magasin à Givors en novembre dernier, a donc reçu la réponse de la CGT : la lutte, la lutte, la lutte.
> « Aucune agression – de quelque nature que ce soit – ne sera tolérée, dans aucun secteur du commerce et des services. », avait ainsi réagit la CGT : « Lorsqu’ils ont attaqué des militants CGT, c’est toute la Fédération CGT Commerce et Services qui s’est levée ! »
Les grévistes réclament également une prime exceptionnelle de 1 000 € pour le nettoyage du magasin, ainsi que le non-rattrapage des trois jours non travaillés en raison de la crue.
« Face à l’intimidation et à la répression, nous avons répondu par une solidarité sans faille. Unis et déterminés, nous avons occupé le Carrefour de Givors, imposant un rapport de force sans équivoque. Face à notre mobilisation massive, l’enseigne a dû fermer ses portes ! », explique encore la fédération CGT du Commerce et des Services.