GAZA DOIT VIVRE

GAZA DOIT VIVRE, HALTE AUX MASSACRES

L’armée israélienne a annoncé la mobilisation de 300 000 réservistes, le siège et l’instauration d’un blocus total de la bande de Gaza après l’attaque sans précédent menée par le Hamas le week-end du 7 et 8 octobre et les massacres de plusieurs centaines d’israéliens et de palestiniens, dont un nombre considérable de civils. Une centaine d’Israéliens ont été emmenés en otage à Gaza.

Les frappes de représailles les plus intenses jamais menée par Israël se poursuivent par ailleurs sur la mégapole-prison de 2,3 millions d’habitants coupés du monde extérieur par un blocus quasi total depuis près de 20 ans.

Près de 100 000 soldats et réservistes israéliens sont d’ores et déjà postés le long de la frontière avec Gaza. Au siège, s’ajoute la perspective d’une opération militaire compliquée par la présence d’otages israéliens enlevés par le Hamas, mouvement islamiste qui contrôle le territoire, et qui se transformerait nécessairement en un bain de sang touchant avant tout les civils, tant le tissu urbain à Gaza rend inévitable une guerre urbaine de très haute intensité.

« Pas d’électricité, pas de nourriture, pas de gaz. Nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence » : le gouvernement d’extrême droite et suprématiste israélien a annoncé imposer un « siège complet » aux habitants de la bande de Gaza et un renforcement du blocus pour empêcher même la nourriture et le carburant d’atteindre la bande de Gaza.

Un crime de guerre qui se double de la perspective, absente pour l’instant des débats, d’un nettoyage ethnique, notamment par le déplacement forcé de l’ensemble de la population gazaoui. Cela c’est déjà vu par le passé, en Palestine et ailleurs dans le monde.

Israël a également ordonné l’arrêt « immédiat » de l’approvisionnement en eau, soit 10% de la consommation annuelle du territoire palestinien. Le Programme alimentaire mondial s’est dit « profondément inquiet » des difficultés d’accès aux produits alimentaires de base dans les zones touchées par les frappes et demandé « un accès humanitaire sécurisé ».

D’après les chiffres de l’ONU, la guerre a déjà poussé plus de 123 000 Palestiniens à se réfugier dans des lieux jugés plus sûrs à l’intérieur de cette langue de terre exiguë, où vivent 2,3 millions de personnes. L’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens a d’ores et déjà recensé 74 000 Gazaouis venus se réfugier dans les abris

En trois jours, la reprise aigue du conflit israélo-palestinien a fait plus de 1 500 morts. Les chaînes de télévision israéliennes rapporte que le bilan de l’attaque du Hamas s’élevait à 900 morts. Le ministère de la santé de Gaza a déclaré qu’au moins 687 Palestiniens ont été tués et près de 4000 blessés dans les frappes aériennes israéliennes sur l’enclave assiégée.

Gaza doit vivre. Ne laissons pas la Palestine seule face à ce nouvel crime de guerre innommable qui se prépare. La fin des massacres passe par la fin du blocus de Gaza, la fin de l’occupation militaire israélienne, le démantèlement des colonies, la destruction des murs de la honte, la libération des milliers de prisonniers politiques dont Georges Ibrahim Abdallah détenu en France, et la reconnaissance d’un État palestinien dans les frontières de 1967.

Comme le rappelle la Fédération Syndicale Mondiale, « il est clair que le seul moyen de garantir et de consolider la paix et la sécurité pour les peuples de Palestine et d’Israël, mais aussi dans l’ensemble du Moyen-Orient, est de mettre immédiatement fin à l’occupation et à la colonisation israéliennes dans les territoires arabes occupés, comme le prévoient les résolutions de l’ONU, d’établir un État palestinien indépendant aux frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale et de garantir le droit au retour des réfugiés palestiniens. »