LES OUVRIERS DES PORTS ET DOCKS EN GRÈVE CONTRE LA REFORME DES RETRAITES

Les ouvriers des ports et docks en grève contre l’application de la réforme des retraites

Malgré la défaite du mouvement social contre la réforme des retraites, la fin des régimes pionniers et l’allongement de l’âge légal de départ à la retraite, la lutte continue dans les secteurs et branches professionnelles.

A l’appel de la fédération CGT des Ports et docks, les travailleurs de ces secteurs étaient ainsi en grève le jeudi 23 novembre contre les modalités d’application de la réforme. La CGT appelle également à une grève des heures supplémentaires et shifts exceptionnels à partir du 1er décembre.

En Bretagne, notamment à Lorient, Brest et Saint Malo, et ailleurs dans le pays, la grève des dockers et les agents portuaires et de maintenance a mis les ports français à l’arrêt le 23 novembre dès 6h du matin. Dans un communiqué, la CGT a estimé que « le gouvernement et les différents ministères ont besoin d’une démonstration de force de notre organisation afin qu’ils entendent notre colère et refus de l’application de la réforme des retraites. »

La CGT des Ports et Docks note  « que le gouvernement a pris des engagements il y a plus d’un an et demi qu’il n’a pas respectés ». Pour la CGT,  soit les autorités « légifèrent pour que notre branche ne soit pas concernée par la réforme, ce qui semble très compliqué, soit il allonge les dates » de départ anticipé dans le cadre du dispositif amiante.

La fédération CGT, qui a demandé à être reçue par la première ministre et la ministre des transports, estime que « pour l’instant, le gouvernement s’entête et ne répond pas à nos revendications sauf à proposer une cinquième année pénibilité qui ne concerne pas tous les travailleuses et travailleurs, notamment le personnel administratif. »

Avec les ouvriers du pétrole, les éboueurs parisiens ou encore les énergéticiens, les portuaires et dockers ont compté parmi les professions les plus mobilisés, par la grève notamment reconductible, contre la réforme des retraites. A titre d’illustration, France Bleu Normandie rappelait par exemple qu’entre « le 19 janvier et l’adoption du texte de la réforme des retraites par 49.3 en mars, les quelque 4 000 dockers et portuaires havrais ont cumulé 16 jours de grève de 24 heures avec plusieurs blocages du port, ainsi que des débrayages réguliers. Affichant toujours 100% de gréviste au sein des encartés CGT. »

La bataille pour la justice sociale, qui inclut la question de la retraite, se poursuit dans tous les secteurs. Encourageons à la confédéralisation des luttes contre l’application de la réforme des retraites ! Soyons conscients qu’une victoire, même dans une seule branche professionnelle peut encourager et servir de « jurisprudence » des luttes, permettre l’émulation et l’ouverture de perspectives à un secteur entier, et en réalité à l’ensemble des secteurs et branches professionnelles du pays.   

Ces combats nécessaire à mener pour saboter et « limiter » l’application de la réforme des retraites peuvent et doivent s’articuler avec une revendication de conquête sociale : le rétablissement de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans, 55 ou moins ans pour les métiers pénibles.