Ce Qu’il Faut Dire : il nous reste des Bastilles à détruire, et un avenir à construire !

« Circulez, il n’y a rien à voir » : voilà en substance le message envoyé, lors du remaniement ministériel, par un pouvoir politique largement discrédité. La méthode En Marche, véritable machine à recycler du politicien, de gauche comme de droite, a accouché d’un gouvernement équipé de pied en cap pour étouffer les revendications populaires.

Les médias aux ordres ont quant à eux poussé le ridicule jusqu’à saluer l’ « accent chantant » du nouveau Premier ministre, Jean Castex, son soi-disant « goût du dialogue social » et son prétendu lien à la « province » comme se plaisent à écrire ou à décrire les éditocrates parisiens de retour dans la capitale après plusieurs mois passés dans leurs résidences secondaires.

On a peine à croire toutefois que cet énième récit médiatique puisse réussir à affirmer que l’ordre social actuel n’est, ni négociable, ni amendable. Le fossé croissant entre les élites et le reste du pays s’est en effet encore davantage approfondi durant la crise. Si les mensonges et manipulations politiques peuvent encore parfois fonctionner, la petite caste au pouvoir fait injure au peuple en considérant ce dernier comme crédule.

Encore et toujours, la recherche permanente de contrôle social sur le peuple

Face à une opinion publique révoltée par la gestion désastreuse, mensongère et criminelle de la crise sanitaire, le président et son « nouveau » gouvernement ne peut pas ne pas percevoir la colère sociale dans le pays. Cela veut dire en réalité que leur stratégie, cynique mais logique, s’appuie sur le contrôle social de la population. Soulignons à ce propos que le peuple est plus que jamais perçu par les dominants comme une masse anonyme potentiellement dangereuse.

La perte d’influence du discours dominant peut néanmoins se percevoir dans les recompositions politiques post-municipales, chaque camp criant victoire tandis que le récit médiatique gonfle des vagues artificielles « vertes » ou « bleues ». Les 60 % d’abstention aux élections municipales (pourtant présentées comme des élections de « terroir » où l’élu local serait soit disant proche d’un « citoyen » dont les médias ne savent en réalité pas grand chose) en ont été un exemple particulièrement éclatant.

Que vaudra donc, dans ce contexte, le discours du président le 14 juillet après la multiplication de phrases creuses pendant le « pic » de la crise sur les « travailleurs », le « monde d’après », la « réinvention » de tout un chacun et d’Emmanuel Macron en premier lieu ?

De même, tout le monde peut désormais percevoir le caractère hypocrite des paroles présidentielles quant à l’indépendance, la souveraineté et la réindustrialisation de notre pays, prêchées la main sur la cœur par Emmanuel Macron et ses sous-fifres alors que l’industrie française connaît sa crise la plus grave depuis les 40 dernières années et que les annonces de fermetures d’entreprises et de plans de licenciements se multiplient.

Les bouches doivent s’ouvrir : le jour d’après c’est maintenant !

Pour la première fois depuis très longtemps, le peuple manifestera dans la rue ce 14 juillet contre les politiques du gouvernement, contre le scandale du Segur de la Santé, pour de vraies mesures pour l’hôpital public et les travailleurs de la Santé.

Nous ne pouvons d’ailleurs résister, à l’occasion de cette mobilisation du 14 juillet, de rappeler un autre épisode révolutionnaire français : l’adoption de la Constitution dite de l’An I par la Convention montagnarde le 24 juin 1793 dont nous ne citerons que deux articles :

Article 1. – Le but de la société est le bonheur commun. – Le gouvernement est institué pour garantir à l’homme la jouissance de ses droits naturels et imprescriptibles.

Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

L’ état d’esprit combatif en faveur d’un réel progrès social qui animera les manifestants du 14 juillet traduira en actes la volonté profonde de changement politique, social, économique. Ce désir de rupture ne s’éteindra pas durant l’été. La journée d’appel à la grève le 17 septembre par la CGT permet d’ailleurs d’ores et déjà de nous projeter en avant. A nous de maintenir vivant le feu de la lutte, le 14 juillet et après !

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