Le 28 mai dernier, alors que des rumeurs faisaient état d’un chargement imminent d’armes françaises vendues à l’Arabie saoudite, la CGT a rappelé que le mouvement ouvrier était toujours « fidèle à [son] histoire et à [ses] valeurs de paix ».
Dans son communiqué du 28 mai, le syndicat des dockers CGT du port de Marseille-Fos a affirmé que « les ouvriers dockers CGT du golfe de Fos ne chargeront aucune arme, aucune munition pour quelque guerre que ce soit. ». Quelques semaines auparavant, les dockers du Havre avaient également refusé de charger des armes d’origine canadienne à destination de l’Arabie saoudite.
La France est régulièrement mise en cause pour ses ventes d’armement ultra-moderne, la monarchie saoudienne ne dissimulant pas ses crimes de guerre contre les civils au Yémen.
L’invasion et l’occupation de ce pays par les Saoudiens depuis 2015, qualifiée de « sale guerre » selon la formule même des autorités françaises, a provoqué la mort de dizaines de milliers de civils yéménites et entraîné l’une des pires crises humanitaires au monde.
L’internationalisme, valeur essentielle de la CGT
Dans ce contexte, le refus militant exprimé par les dockers CGT de participer aux crimes de guerre au Yémen est un marqueur fort qui fait honneur aux principes internationalistes de la CGT, et plus largement, du mouvement ouvrier français.
La mémoire ouvrière est importante, elle permet de ne pas oublier d’où on vient, et où on va. Les manifestations et grèves contre la guerre coloniale du Rif, contre la guerre en Corée et l’implantation de bases OTAN sur le sol français, le refus ou le sabotage d’armes pour l’Indochine dès 1949, la lutte contre la poursuite de la guerre en Algérie par l’armée française, la défense de la libération de Nelson Mandela et la fin du régime de l’Apartheid en Afrique du Sud, l’opposition à la guerre en Irak constituent en réalité un fil rouge au travers de l’Histoire.
Ainsi, ces exemples frappant combinant solidarité en actes et en paroles ne viennent pas de nulle part mais sont inscrits dans l’ADN de la CGT. « La lutte pour la paix et la lutte pour le pain sont étroitement liées l’un à l’autre », affirmait par exemple la Vie Ouvrière en mars 1950, précisant que sur le terrain des luttes contre les guerres et l’exploitation, les travailleurs français et leurs syndicats sont directement concernés et les actions de masse en France même indispensables.
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