LA C.E.S ROULE POUR JOE BIDEN

LA CONFEDERATION EUROPENNE DES SYNDICATS ROULE POUR JOE BIDEN

La grève historique menée par les travailleurs de l’automobile aux Etats-Unis a suscité une grande vague de solidarité à travers le pays, et dans le monde entier. Il n’en fallait pas davantage pour susciter l’attention des experts en communication du président Joe Biden.

Le président américain s’est donc déplacé près de Detroit, au Michigan, mardi 26 septembre, sur un piquet de grève et n’a pas hésité à enfiler ce qu’il estime sans doute être le « costume-type » du syndicaliste et, mégaphone à la main, s’est prêté à une ridicule prise de parole.

Présenté en France par un journal comme Libération comme un soutien du syndicalisme (défense de rire), Joe Biden et ses soutiens prétendent que le pouvoir politique ne peut en rien intervenir dans la « relation capital-travail ». La réalité est distordue : le pouvoir politique intervient bien, chaque seconde de chaque heure de chaque jour, dans le conflit travail-capital et toujours dans le sens du Capital à moins qu’il ne soit contraint par le rapport de force et la crainte de l’effondrement.

A la tête de la première puissance impérialiste, responsable (par le passé comme maintenant) de guerres criminelles, Joe Biden, le même qui maintient en vigueur la sévère législation anti-grève aux Etats-Unis, veut profiter de la séquence pour se grimer en « homme du peuple ». Il a d’ailleurs immédiatement trouvé un relai en la Confédération Européenne des Syndicats qui s’est empressée de « twitter » en conséquence, saluant le geste du président des Etats-Unis.

Ce tweet n’est pas anecdotique et « engage » toute la Confédération Européenne des Syndicats, ainsi que toutes les structures syndicales qui y sont affiliées, dont notre Confédération CGT. Allons-nous tolérer un tel dévoiement des principes fondamentaux du syndicalisme ouvrier et CGT ?

Allons-nous accepter d’être la voiture balai de Joe Biden et de participer directement à la construction d’un mensonge dont le seul objectif est de mettre en valeur le prétendu caractère « social » du président démocrate, à un an des élections présidentielles américaines ? Allons-nous accepter d’être instrumentalisés pour servir la soupe à un défenseur majeur des monopoles capitalistes et également un des pires criminels contemporains ?

Une absence de réaction de la direction confédérale CGT sur ce sujet serait incompréhensible et préjudiciable.