A l’occasion d’une réunion avec l’Etat et le patron de la centrale de Gardanne, un rassemblement a été organisée par la CGT qui réaffirme son hostilité à la fermeture de la centrale électrique.
Un rassemblement devant la Préfecture de Région à Marseille a été organisée le 11 septembre à l’appel de la CGT pour revendiquer le maintien des capacités de production d’énergie de la centrale électrique de Gardanne et la sauvegarde des emplois directs et indirects.
« Rien ne se décidera sans nous », avait déclaré le Syndicat CGT de la Centrale de Gardanne dans son communiqué appelant l’ensemble des salariés du site à se rassembler devant la Préfecture de Région pour maintenir la pression sur le patron et l’Etat. La manifestation était organisée à l’occasion d’une réunion tripartite avec l’Etat et l’entreprise Gazel-Energie (ex-Uniper France), filiale du groupe tchèque EPH contrôlé par le milliardaire Daniel Kretinsky (par ailleurs actionnaire minoritaire du groupe de presse Le Monde).
N’oublions pas que cette réunion a été imposée par une grève historique de 8 mois et les mobilisations successives des salariés de la centrale électrique de Gardanne et de leur syndicat CGT qui revendique « le maintien des capacités de production d’énergie au service de la population et des entreprises, le maintien des emplois directs et indirects ». Au total, 90 salariés travaillent sur la tranche charbon de la centrale, mais à l’échelle du département, ce sont 1 000 emplois qui sont menacés par la fermeture de la centrale.
En grève à l’appel de la CGT depuis le 7 décembre 2018, avec le soutien constant et inconditionnel de l’UL CGT de Gardanne, de l’UD CGT des Bouches du Rhône et de la Fédération Nationale des Mines et de l’Energie CGT, contre « la décision de l’État de stopper la production d’électricité issue de la combustion de charbon avant 2022 » et « l’immobilisme de l’entreprise », le personnel de la Centrale de Gardanne avait décidé le 6 aout de suspendre la grève après que l’entreprise ait pris l’engagement de financer les investissements immédiats permettant un fonctionnement fiable de la tranche 4 Biomasse et la remise en service de la Tranche 5 au charbon.
La CGT affirme sa détermination et exige un moratoire sur le charbon
La centrale électrique de Gardanne est équipée, en plus d’une chaudière à biomasse, d’une chaudière à charbon. Exploitée au moment des pics de consommation, (canicule, périodes de grand froid), cette chaudière à charbon capable de produire 600 MW est dans le collimateur du gouvernement au nom de la réduction des émissions de Co2. La fermeture de toutes les usines à charbon a en effet été décidée pour l’horizon 2022.
« Nous demandons un moratoire sur le charbon », avait réagi en janvier dernier Nadir Hadjali, secrétaire général CGT de la centrale. « Si le site ferme, c’est mille emplois de perdus dans le département, avait-t-il poursuivi, précisant : « On veut tout mettre sur la table. On veut évoquer l’avenir du site et sa reconversion. Il est possible de devenir un site de production de charbon propre. La technologie existe, on peut même l’exporter. On peut capter et recycler le Co2. »
Si la CGT, tout comme la mairie de Gardanne, ont affirmé que la région PACA avait besoin de la centrale pour sa capacité énergétique, notamment pour Nice et ses environs, sans parler des conséquences pour les emplois induis, notamment le risque de pertes de charges pour le port de Marseille/Fos, le syndicaliste a également élargi le champ de la discussion : « Dans toute la France la fermeture des usines représente plus de 5000 emplois. On fait vivre nos familles avec cette usine. On ne peut pas la fermer. C’est pourquoi notre détermination est sans faille. On ira jusqu’au bout. On se fera entendre. ».
Cette volonté de ne rien lâcher, partagés par l’ensemble des travailleurs de la centrale électrique, a reçu un soutien important de la Fédération Syndicale Mondiale depuis le début de leur lutte.
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Par ailleurs, Philippe Miroux membre de la direction de la CGT de Gardanne a été un invité d’honneur du Congrès extraordinaire du NUM (Syndicat des mineurs Sud-Africain, affilié à la FSM), le 4 septembre dernier à Durban. A cette occasion, le dirigeant syndical avait déclaré : « Avec la FSM, nous avons les moyens de créer une unité au-delà des frontières. Seules l’unité, la mobilisation et la lutte nous mènerons à la victoire ! »
Bravo aux camarades de la CGT de la centrale de Gardanne pour leur combativité exemplaire : soutenons-les et prenons-en exemple dans toute la CGT !
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