Une nouvelle grève nationale de 24 heures a paralysé la Grèce le 2 octobre. Une semaine après la grève des travailleurs du secteur public, c’est au tour des salariés du secteur privé de démontrer la force et la détermination du mouvement ouvrier grec.
Une grève de 24 heures a de nouveau bloqué les activités économiques en Grèce. A l’appel du syndicat de classe PAME, affilié à la Fédération Syndicale Mondiale, les grèves touchent les hôpitaux publics, les banques, les médias, les écoles, les transports en commun.
Des enseignants, des professeurs d’université, des employés de banque et des journalistes se sont joints à la grève. Des manifestations ont lieu dans tout le pays au cours de la journée.
La puissance de l’action collective des travailleurs lorsqu’ils se mobilisent tous ensemble
Conséquences de la grève, les ferries sont restés amarrés au port et les trains ont été retirés du réseau tandis que les services bancaires étaient perturbés.
Au petit matin, les piquets de grève du PAME permettaient également de bloquer les transports routiers et d’empêcher le bon fonctionnement de l’économie ainsi que les tentatives de lock-out du patronal.
Les salariés des journaux, des sites Web d’actualités et des programmes d’informations à la télévision et à la radio se sont également joints à la grève de 24 heures.
Les syndicats s’opposent à la nouvelle loi sur le travail voulue par le gouvernement grec qui va saper les droits de négociation collective et le droit de grève. Les syndicalistes estiment également que les réformes ne contribueront pas à réduire le chômage, qui atteint les 17%, soit le niveau le plus élevé de la zone euro. Le projet de loi devrait être voté durant le mois d’octobre.
Quelles leçons pour le mouvement ouvrier français ?
A l’instar de la semaine dernière, les travailleurs tant du privé que du public se sont mobilisés de manière interprofessionnelle.
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L’ampleur de la grève et la mise à l’arrêt complet du pays traduit la force du « tous ensemble, en même temps » impulsé par l’action décisive du syndicat de classe PAME.
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Notons que ces coordinations et convergences des luttes que l’on peut constater en Grèce peut et doit servir d’exemple sur ce qui est possible et nécessaire de faire en France. L’élévation du niveau de contestation sociale face au gouvernement passe par la confédéralisation des luttes et la radicalisation du rapport de force contre les patrons, qui en France, en Grèce ou ailleurs, sont les réels maitres de l’économie et donc de la politique.