VICTOIRE DES GAZIERS DE GRDF

>>> Retour sur la victoire des grévistes de GRDF :  après six semaines de grèves, les gaziers ont obtenu une augmentation de salaire de 200 euros par mois.

« Cette victoire pour le pouvoir d’achat s’inscrit autour d’un mouvement historique au sein de GDRF, mais aussi de la Branche des Industries électriques et gazières ! », a déclaré la fédération CGT Mines Energie (FNME CGT), le 20 décembre.

Cette issue n’est « pas parfaite mais on a atteint la revendication majeure : au moins 200 € mensuels pour tous les salariés », a par ailleurs expliqué Fabrice Coudour, secrétaire fédéral FNME-CGT, cité par la presse. Le responsable CGT a relevé que ces revendications portées dans un contexte d’inflation incluent des volets locaux, par exemple, selon les régions, sur le logement ou les conditions de travail.

« En résumé, toutes les gazières et les gaziers, quels que soient leurs collèges d’appartenance, percevront à compter du mois de janvier, un complément salarial mensuel compris entre 50 euros (plancher minimum) et 87 euros, permettant une augmentation mensuelle de 200 euros minimum sur l’année 2023. », explique encore la FNME CGT.

>>> Le conflit social, de très grande ampleur tant par le nombre de travailleurs en grève, que de durée, plus d’un mois et demi, que par le degré d’intensité, prouve, encore une fois, que seule la lutte paye, seul le rapport de forces permet d’imposer la volonté des travailleurs.

Intimidations, criminalisation de l’activité syndicale et du droit de grève, mandatement d’huissiers sur les piquets de grève : la direction de GRDF avait pourtant mis en œuvre l’ensemble de son arsenal répressif pour casser la grève, et les grévistes.

La même petite musique insupportable sur la « prise d’otages » des usagers a également inondé les ondes médiatiques, sur ordre de la direction de GRDF. Mais, les « opérations gaz gratuit » menées avec la réappropriation des outils de travail par les gaziers avec la CGT et qui ont secourues pas moins de 13 000 familles, ont permis de concrètement démonter ces fake news.

Ajoutons qu’une nouvelle fois, la CFDT s’est par ailleurs illustrer dans son rôle de briseurs de grève en s’opposant à la grève, et pire, en signant un accord au rabais.

Toutes ces tentatives ont échoué grâce à la détermination des travailleurs en luttes avec leurs organisations CGT. La direction de GRDF, les syndicats collaborationnistes et le gouvernement ont ainsi été contraints de céder face à la force de la grève.

« Dès à présent, la CGT met en garde la direction de GRDF contre toute action qui pourrait être menée à l’encontre des salariés grévistes, que ce soit en termes de mesures disciplinaires ou de discrimination dans l’attribution des avancements au choix. », a par ailleurs souligné la FNME CGT.

>>> EDF, Engie, Enedis, GRDF : les luttes unitaires et massives pour les salaires ont enflammé le secteur des industries électriques et gazières (IEG) ces derniers mois. Au plus fort de la grève à GRDF, la CGT revendiquait « une centaine de sites mobilisés ». Une preuve que seule la lutte paye et un modèle à suivre pour l’ensemble des travailleurs du pays.

Rappelons encore que la FNME CGT dénonce également « la multiplication par 3 des prix du gaz en 20 ans, la fin de tarifs réglementés de gaz pour 2023 » et revendique la « renationalisation de l’électricité et du gaz pour un véritable Service Public de l’Energie : l’électricité et le gaz doivent être sortis du marché et la TVA doit immédiatement passer de 20 à 5,5%.