« La CGT organise la résistance même avec les contraintes des gestes barrières et de la distanciation physique » : une manifestation en voiture, à l’appel de l’Union départementale CGT des Bouches du Rhône, aura lieu le mardi 19 mai à 18h à Marseille.
Dans un tract paru en début de semaine, la CGT 13 dénonce l’utilisation de la crise sanitaire comme « prétexte pour sauver le capitalisme d’une crise économique plus violente que celle de 2008 ». Selon l’UD CGT, les capitalistes « n’ont qu’une idée en tête, sauver un système qui leur permet de continuer à s’enrichir sur le travail des autres, de s’accaparer l’immense majorité des richesses produites ».
« En plus du CICE, des milliards d’euros sont versés [aux capitalistes], toujours sans aucune contrepartie. Une fois de plus l’argent public, donc le nôtre, est le recours pour socialiser les pertes, pendant que les profits continuent. Les plans de licenciements perdurent », ajoute la CGT qui rappelle que « des travailleurs ont continué de produire [durant la période de confinement] au risque de leurs vies ».
Pour la CGT des Bouches-du-Rhône, « le risque sanitaire est toujours présent ». Pour faire appliquer les conditions de sécurité, l’UD CGT énonce les gestes élémentaires pour se faire entendre et se protéger : le droit de retrait et la grève.
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La CGT, qui dénonce les mesures gouvernementales, met en avant ses propres propositions parmi lesquelles on trouve notamment des revendications visant à « l’abrogation de la loi d’urgence du 23 mars et des ordonnances en matière de congés payés, de durée du travail et de jour de repos ».
L’UD CGT exige également la mise en place de « la réduction du temps de travail à 32h ; l’interdiction du versement des dividendes pour les actionnaires ; la protection des plus précaires ; le blocage des prix ; l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage ; la gratuité des biens de première nécessité. »
Enfin, la CGT exige « des sanctions pour les spéculateurs » et le rétablissement immédiat de l’Impôt sur la Fortune (ISF).