Au lieu de répondre à la mobilisation sociale, le gouvernement et la direction de la SNCF tente une nouvelle fois de salir la réputation des travailleurs des chemins de fer.
La SNCF a ainsi annoncé le 18 décembre la suppression, du 20 au 24 décembre inclus, du service d’accompagnement des enfants dans les trains Junior & Compagnie. La raison invoquée ? La grève contre la réforme des retraites.
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Le service de la SNCF, Junior & Compagnie, devait ainsi faire voyager 6.000 enfants de 4 à 14 ans en toute sécurité avec un animateur diplômé. La direction de la SNCF et le gouvernement mentent éhontément, et tentent par un procédé rhétorique ridicule de faire croire à l’opinion publique que les cheminots priveraient 6 000 enfants d’un Noël avec leurs parents.
Dans un communiqué fédéral, la CGT cheminot a débunké les mensonges et rétablit la vérité.
« Les utilisateurs de Junior & Cie sont détenteurs de places vendues par un centre d’appels privé, et ne font donc pas partie des billets vendus directement par la SNCF. De plus, ce service est externalisé et donc non assuré par les cheminots. », explique dans un premier temps la fédération CGT des cheminots.
« Les trajets J&C sont directs, ils utilisent les TGV, les plans de transport peuvent être garantis 48h à l’avance puisque les personnels grévistes ont l’obligation de se déclarer, il n’y a donc pas de raison de considérer ce service plus difficile à réaliser qu’un autre. », poursuit la CGT, avant d’ajouter : « Comme à son habitude, la direction SNCF et le Gouvernement sacrifient les plus pauvres, les plus jeunes et les plus fragiles (Junior & Cie est très utilisé par les parents divorcés par exemple). »
La CGT des cheminots conclu son communiqué en dénonçant un « acte de sabotage délibéré qui n’est pas du fait des grévistes et qui instrumentalise les enfants et leur famille pour tenter de discréditer ceux qui luttent pour le progrès social. Cette méthode est abjecte ! ».
Visiblement, ce gouvernement n’hésite, et n’hésitera pas, à recourir à toutes les méthodes possibles et imaginables pour détacher l’opinion publique, largement et majoritairement aux côtés des grévistes, du mouvement social en cours contre la réforme des retraites.