Depuis plusieurs semaines, des organisations territoriales et professionnelles de la CGT impulsent des marches pour l’emploi et la dignité dans plusieurs départements. Ces structures CGT appellent également à une grande marche nationale à Paris le 17 octobre (14h, Place de la République).
Le 17 octobre est également le jour où les marches des Solidarités, avec plusieurs centaines de travailleurs sans papiers, convergeront à Paris. La jonction des deux marches pourra être l’occasion d’une nouvelle démonstration de la fraternité ouvrière entre travailleurs, avec sous papiers, français ou immigré.
Notre collectif militant Unité CGT invite nos lecteurs à se joindre à la marche nationale pour l’emploi et la dignité le 17 octobre à Paris, à l’appel de structures de la CGT. Nous avons d’ailleurs réalisé au cours des dernières semaines un suivi actif de ces mobilisations inédites qui se sont déroulées dans différents départements du pays.
Le « Jour d’après » sera ce que nous en ferons : tous à Paris le 17 octobre !
Notre pays est riche. Et pourtant, la majorité de la population souffre de la précarité (dans le travail, pour se chauffer, se nourrir, provenir à sa famille) du chômage, du mal-logement, des bas salaires, etc… Cela n’était pas acceptable hier, cela l’est encore moins aujourd’hui.
Pendant le confinement, puis le déconfinement, notre média a appelé à la résistance et à la désobéissance contre le gouvernement et le patronat. Nous avons affirmé avec force qu’il fallait se battre pour une protection sanitaire et sociale, collective et maximale, SANS privation ou restriction des libertés individuelles et collectives, y compris donc de circulation, de manifestation, de réunion.
Nous avons relayé les actions des travailleurs mobilisés pour imposer des mesures de protection tout en refusant la peur, la panique et la résignation. Nous avons appelé à reprendre immédiatement la lutte dans la rue et par la grève, à reprendre en main nos vies, nos droits sociaux et nos libertés.
Aujourd’hui, les premiers de corvée sont redevenus les invisibles de la société. Et ce, alors que la crise a démontré de manière éclatante que sans les travailleurs, rien ne tourne, rien n’est produit ou construit, rien ne sort des usines, rien n’est transporté sur terre, ciel ou mer.
Aujourd’hui, les gouvernants, et leur classe sociale, la bourgeoisie, veulent masquer et effacer cette réalité apparue en filigrane à l’aune de la crise, tant elle remet en cause la légitimité de ces mêmes élites, incapables d’organiser le minimum de protection sociale et sanitaire pour la population dans un contexte de crise.
Aujourd’hui, on nous impose des centaines de milliers de licenciements, tandis que les prévisions les plus optimistes parlent de millions de suppressions d’emplois supplémentaires d’ici le prochain trimestre. Allons nous accepter de payer la crise alors que les patrons sont coupables et responsables et que les mesures gouvernementales ne servent que leurs intérêts ?
Dans la CGT comme ailleurs, il y a urgence à déconfiner nos consciences. Nous ne sommes ni en guerre (en tout cas pas sur notre territoire), ni en période de peste bubonique. L’instinct de vie et de lutte, doit redevenir notre phare et notre boussole : nous nous battons pour une vie meilleure, pour des Jours heureux. Tout cela ne sera jamais accordé sans résistance de la part du camp qui possède tout : les machines, les usines, la loi, la police, la justice, le parlement. Tout ce que nous obtiendrons, nous l’arracherons par la lutte.
Pour changer la société, il faut un plan de lutte. Et des organisations à la hauteur des enjeux. La marche nationale à Paris le 17 octobre est une première grande étape pour relancer entièrement nos outils de lutte syndicaux, relever le moral de la classe ouvrière, s’attaquer au système capitaliste lui-même.
Tous à Paris le 17 octobre pour la marche à 14h Place de la République !