La France en luttes : quelques exemples des grèves et mobilisations menées par les travailleurs, avec la CGT, ces dernières semaines en France.
LES SYNDICALISTES CGT DU COMMERCE ENVAHISSENT ET OCCUPENT LA SAMARITAINE LE 22 DECEMBRE
Une nouvelle action d’ampleur de la CGT Commerce a eu lieu à Paris le 22 décembre. Des centaines de syndicalistes CGT ont envahi et occupent la Samaritaine pour exiger un SMIC à 2000 euros et la revalorisation immédiate des salaires.
Après l’occupation les 7 et 8 décembre du centre commercial Bercy 2 à Charenton, dans le Val-de-Marne, la fédération CGT Commerce continue l’impulsion et l’amplification des grèves et luttes en cours dans le secteur du Commerce et des services.
Intervention d’Amar Lagha, secrétaire général de la fédération CGT Commerce et Services
MOBILISATIONS DES TRAVAILLEURS SANS PAPIERS ! LA CLASSE OUVRIÈRE EST UNE ET INDIVISIBLE !
Plusieurs milliers de travailleurs sans papiers ont manifesté, avec la CGT et des syndicats et associations, le dimanche 18 décembre, date de la journée internationale des migrants.
>> « [Les travailleurs sans-papiers sont] maintenus dans une précarité totale par le capital, sur-exploités en conséquences », a rappelé la CGT qui estime que « ce combat pour l’unité de classe est le combat de tous ».
La CGT a également mis en lumière le contexte de cette fin d’année, avec la montée en puissance des forces néofascistes à travers l’Europe, la mise à l’ordre du jour en France d’une nouvelle loi « immigration », la restructuration de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) et de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) pour, selon la CGT, « en faire des machines à expulser ».
De plus, la CGT rappelle également la tentative du gouvernement de « criminaliser le fait migratoire et embrasse[r] les théories les plus racistes et xénophobes de l’extrême droite et la droite extrême » avec une circulaire du ministère de l’Intérieur intitulé « Exécution des obligations de quitter le territoire français (OQTF) et renforcement de nos capacités de rétention ».
>> Rappelons encore que la CGT revendique :
– un titre de séjour de plein droit à partir de la simple preuve de travail
– la fin du pouvoir de l’employeur dans la délivrance au salarié migrant du titre de séjour
– les renouvellements de ces titres sur la simple preuve de la relation au travail
– En conséquence, l’abandon du décret immigration d’avril 2021
– La prise en compte des inégalités que vivent les femmes salariées migrantes
Pas de travailleurs sans droits dans les entreprises, ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici, régularisation de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs sans papiers !
Revendiquons et exigeons la régularisation de plein droit des travailleuses et travailleurs sans papiers sur la base d’une simple preuve de la relation de travail !
GRÈVE RECONDUCTIBLE POUR LES SALAIRES A L’USINE MERSEN GENNEVILLIERS
Les salariés de l’usine Mersen Gennevilliers (250 salariés) étaient en grève reconductibles depuis le en décembre pour leurs salaires. L’usine a notamment été mise à l’arrêt, la CGT avait rappellé notamment qu’il y avait « entre 80 et 90% des ouvriers [qui] prennent part au mouvement ».
Pour la CGT Mersen, et l’ensemble des salariés, les propositions de la direction dans le cadre des Négociations annuelles obligatoires (NAO) étaient « une insulte à celles et ceux qui produisent les richesses ». La Direction propose ainsi 5% seulement d’augmentation et refuse de discuter de la plate-forme revendicative ( rattrapage des coefficients, 13ème mois, panier repas, indemnités de transports… )
Les grévistes, avec la CGT, exigaient « une augmentation générale seule équivalente à l’inflation, égale pour toutes et tous, seule base de discussion de l’ensemble de leur plate-forme revendicative. »
Pour casser la grève, « la Direction menace de revenir à sa proposition initiale de 4,10 % d’augmentation (tout compris !) si jamais la grève se poursuivait. »
Par ailleurs, et comme le rappelle la CGT pour illustrer les politiques dangereuses de l’entreprise, « En 2011, l’explosion d’un four avait tué 2 personnes. Par un Plan social en 2019, l’entreprise a fait réduire les équipes de conducteurs de four chargés de surveiller la chauffe des fours à induction et les alarmes des gaz, faisant peser un risque sur la sécurité. »
>> A Mersen comme ailleurs, les travailleurs sont étranglés par l’inflation et la spéculation capitaliste qui ronge nos salaires – qui ne reflétait déjà pas le réel cout de la vie – et par là, nous vole en réalité un argent que nous ne retrouverons jamais.
Cette réalité est une affaire de classe. C’est pourquoi les directions des entreprises et institutions proposent des augmentations bien en deçà, déjà de l’explosion des prix, et ensuite de la réponse aux besoins sociaux. Ce sont les mêmes qui se gavent des milliards d’argent public, donc payés de la poche des contribuables, qui confisquent les richesses crées par les travailleurs et refusent d’augmenter les salaires.
Il s’agit donc d’une affaire de rapport de forces. A Total, Sanofi, Mersen mais aussi Carrefour, Leclerc, ou encore GRDF, Enedis etc… partout les conflits pour les salaires éclatent, de part le refus patronal d’augmenter les salaires, la présence de syndicats CGT revendicatifs et la prise de conscience par un nombre de salariés, chaque jour plus nombreux et nombreuses, de la nécessité et de la lutte, et de l’organisation. Et, bien sur, de la puissance que représente la grève et l’arrêt de travail dans le conflit de classe.
Si de nombreuses victoires sont obtenues grâce à la détermination des salariés, la perspective demeure d’enclencher un véritable mouvement offensif et global pour et, une augmentation générale des salaires, notamment le SMIC à 2000 euros, et surtout le rétablissement de l’échelle mobile des salaires, indexés sur l’inflation.