« Rien n’arrive par hasard » : Israël massacre Gaza à l’aide de l’intelligence artificielle

« Rien n’arrive par hasard » : Israël massacre Gaza à l’aide de l’intelligence artificielle

Une enquête du média israélo-palestinien +972, corroborée par le journal de référence britannique The Guardian, a révélé l’utilisation par l’armée israélienne d’un  système basé sur l’intelligence artificielle appelé “Habsora”, “l’Évangile” en français.

«Rien n’arrive pas hasard. Lorsqu’une fillette de 3 ans est tuée dans une maison à Gaza, c’est parce que quelqu’un dans l’armée a décidé qu’il n’était pas grave qu’elle soit tuée, que c’était un prix qui valait la peine d’être payé pour atteindre la cible», peut-on lire dans cette enquête.

Les journalistes du média +972 évoquent «une usine d’assassinats de masse» assistée par intelligence artificielle.

«L’autorisation élargie de l’armée israélienne pour bombarder des cibles non militaires, l’assouplissement des contraintes concernant les pertes civiles attendues et l’utilisation d’un système d’intelligence artificielle pour générer plus de cibles potentielles que jamais» ont contribué à l’ampleur inimaginable des pertes humaines.

La guerre à Gaza menée par l’armée israélienne est « l’occasion » de la confirmation du bond en avant technologique en matière militaire. Si les drones sont utilisés, de façon massive, depuis quelques années (après un quasi-monopole américain en la matière), l’utilisation – à échelle quasi industrielle – et le recours à l’intelligence artificielle par Tsahal se fait désormais en « conditions réelles ».  

Quelques chiffres, deux mois après la reprise aigüe de la guerre en Palestine occupée, une semaine après la fin de la trêve et alors que l’armée israélienne progresse au sol dans son invasion de Gaza.

  • + de 16 000 morts, selon le ministère de la santé palestinienne et les chiffres des organisations internationales
  • 1 hôpital sur 3 hors service
  • 1,8 million de déplacés
  • 2,3 millions de personnes en danger de mort immédiat

Ajoutons à ces chiffres la réflexion d’un ancien officier, Guillaume Ancel, évoquée sur un (rare) plateau télévisé « Nous les analystes militaires, on pense qu’on en est à entre 20 et 30 000 morts. Dans ce type de bombardement on fait 4 fois plus de blessés. Soit 120 000 blessés ou tués. Pardon, mais c’est un carnage »

Ce massacre de milliers, voire dizaines de milliers de Palestiniens, dont près de la moitié sont des enfants, est systématique niée, dénigrée, remis en cause malgré l’évidence par des journalistes sans éthique et une majorité de la classe politique, rendus hystériques dans leur défense aveugle, inconditionnelle et inhumaine d’Israël.

Dans le meilleur des cas, la défense (insoutenable) des bombardements israéliens se couvre par une allusion à la densité urbaine à Gaza, la nécessité de frapper les tunnels du mouvement islamiste, en somme « on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs) ».  Des « dommages collatéraux » un peu complices (dixit récemment une journaliste sur le plateau de LCI)  du fait de la soit disant « porosité » entre lesdits enfants et les « factions » palestiniennes (dans leur ensemble donc) et du « soutien » de la population gazaouie envers le Hamas. Inhumanité toujours et encore dès lors qu’il s’agit de Gaza et de la Palestine…

De la même manière, les opérations militaire israélienne ciblant et revendiquant les frappes contre des véhicules et surtout infrastructures hospitalières, par la suite investies par des soldats israéliens. ont été « couvertes » politiquement et médiatiquement.

Cette situation est insupportable alors qu’on tente encore de museler les voix solidaires de la Palestine. « Quand le mensonge prend l’ascenseur, la vérité prend l’escalier. Même si elle met plus de temps, la vérité finit toujours par arriver » : Poursuivons dans notre pays la mobilisation !