Les travailleurs de l’audiovisuel en grève pour les salaires !
Audiovisuel +20%, sinon rien sur vos écrans» : les professionnels de l’audiovisuel sont en lutte, par la grève, pour une hausse de 20 % des minima salariaux.
En grève et mobilisés les 15, 23 et 24 novembre, les ouvriers et techniciens de l’audiovisuels ont poursuivi leur mouvement avec un nouvel appel à des actions de grève et de débrayage lancé le 30 novembre par le Spiac-CGT (Syndicat des professionnels des industries de l’audiovisuel et du cinéma CGT). Désormais, la CGT appelle à 4 jours de grève, du 4 au 7 décembre, et le 8 en reconductible. « Les jours de grève doivent être des jours d’actions »
La CGT recensait la semaine dernière 86 équipes de tournage ou de postproduction en grève, dont celles des séries Déter pour France Télévisions, Cimetière indien pour Canal+ ou de l’émission Vendredi, tout est permis pour TF1. La grève pour les salaires impacte également certains tournages de films avec des journées de débrayages organisées par les intermittents.
Les travailleurs du secteur – qui n’a pas connu de revalorisation des salaires minima depuis 2007 – sont étranglés (comme partout ailleurs en France) par la vie chère, l’inflation, la spéculation capitaliste.
Les grévistes et soutiens, soudés dans une large diversité de métiers, appellent à une revalorisation des minima de la Convention de la production audiovisuelle. Même hors inflation » (constante ou aigue dans le capitalisme), le secteur est impacté par une très forte précarisation qui se couple à une explosion de la demande, notamment avec les plateformes numériques.
Face à l’injustice sociale, il est temps pour les compagnies du secteur, les producteurs, les géants de la production audiovisuelle, comme le français Mediawan, de payer le juste prix à des travailleurs sans lesquels rien ne serait produit. Les travailleurs de l’audiovisuel ont pris décidé de reprendre la main.
Soulignons également que la grève des techniciens de l’audiovisuel fait écho à une grève mené dans le secteur de l’animation contre les pratiques des producteurs et les entorses à la législation sur les rémunérations minimales.
On le voit, nombreux sont les secteurs à connaitre des luttes, grèves et débrayages sur la question centrale de la revalorisation des salaires. A ce sujet, majeur, une stratégie confédérale CGT offensive pourrait s’appuyer et confédéraliser toutes ces grèves et luttes pour
- donner de la force à ceux et celles déjà en luttes, et encourager les centaines de milliers de travailleurs écrasés par le cout de la vie, la précarisation de pans entiers de notre peuple, de passer à l’étape supérieure et de s’engager pour défendre ses intérêts
- permettre la jonction, dans l’intérêt de tous et toutes, de ces batailles en une seule offensive coordonnée du monde du travail, uni sur des revendications maximales d’augmentation de salaires, pension et allocations, du SMIC à 2000 euros, de l’indexation des salaires sur l’inflation.