Journée de luttes à la SNCF : à l’appel de leur fédération CGT, les cheminots sont entrés en grève ce mardi 26 septembre. Les lignes TER en région, ainsi que les lignes de RER en région parisienne, ont été particulièrement impactées par cette grève nationale.
La CGT qualifie notamment de « sabordage social », le transfert de salariés dans des filiales dans le cadre de l’ouverture à la concurrence.
Dans un tract unitaire, les syndicats dénoncent aussi « le démantèlement de Fret SNCF » préparé par le gouvernement pour la Commission européenne, avec « la suppression de 500 postes sur 5.000 cheminots » de cette société du groupe SNCF ou encore l’« arrêt de l’exploitation de l’ensemble des trains combinés ».
Pour rappel, le gouvernement français a proposé à la Commission européenne un « scénario de discontinuité » qui consiste à liquider purement et simplement Fret SNCF pour abandonner à des concurrents les trains combinés – des trains de marchandises réguliers, sur 23 axes – qui représentent actuellement 30 % du trafic et 20 % du chiffre d’affaires de Fret SNCF, et occupent 10 % de ses cheminots.
Les chemins de fer, comme l’Hopital et la Fonction publique en général, souffrent d’un manque criant (et dramatique) de moyens et d’emplois. Pour la seule SNCF, il manque pas moins de 100 000 postes de cheminots, supprimés par les gouvernements successifs pour réduire la « masse salariale » et surtout préparer la vente à la découpe de l’entreprise publique.